Oléoprotéagineux
Hausse du colza, dans le sillage du soja et du canola
Des inquiétudes quant au bon développement des cultures sont rapportées au Canada, et des achats chinois de soja états-unien ont fait monter les prix à Chicago. Autre élément haussier : la progression des cours du pétrole.
Des inquiétudes quant au bon développement des cultures sont rapportées au Canada, et des achats chinois de soja états-unien ont fait monter les prix à Chicago. Autre élément haussier : la progression des cours du pétrole.
Période du 16 au 23 juin. Les cours du colza ont gagné du terrain d’une semaine sur l’autre, portés par la hausse du soja à Chicago et du canola à Winnipeg. Concernant le soja, la Chine se porterait à l’achat de marchandises états-uniennes. Reuters rapportait en fin de semaine, s’achevant le 21 juin, que la Chine avait commandé 4 à 6 cargos de graines américaines. Toutefois, la hausse des prix sur le marché à terme états-unien a été tempérée par les bonnes conditions de culture américaines. Selon le dernier rapport hebdomadaire de l’USDA, les conditions de culture sont jugées bonnes à excellentes dans 70 % des cas, au 21 juin, certes en repli de 2 % par rapport à la semaine antérieure, mais contre 54 % seulement l’an dernier à pareille époque. Concernant le canola coté à Winnipeg, des craintes quant à l’état des cultures canadiennes ont été rapportées, avec un excès d’eau dans certains secteurs et un déficit dans d’autres. Autre élément haussier : la progression des cours du pétrole sur les places de New York et de Londres, compte tenu d’informations émanant du marché rapportant que les pays pétroliers respectent globalement l’accord sur la réduction de leur production. Un analyste privé rapporte également une baisse significative du nombre de puits en cours de forage au Canada et aux États-Unis.
Au niveau européen, un courtier rapporte que le marché des huiles alimentaires est très peu actif. Les consommateurs finaux avaient beaucoup acheté au début du confinement, et ces derniers vivent actuellement sur leurs réserves, pénalisant par ricochet les ventes des huiliers qui espéraient faire repartir leur activité sur la période mai-juin. Ensuite, les inquiétudes d’une seconde vague de contamination n’incitent guère les opérateurs à se positionner. Les acheteurs d’huiles alimentaires sont, de leur côté, plutôt bien couverts, et ce, jusqu’à juin 2021. Le marché de la graine de colza dans l’Hexagone est par conséquent à l’arrêt, la filière biodiesel ne se précipitant guère aux achats non plus. Signalons tout de même une petite hausse des primes en colza sur le marché physique. En tournesol, les cours sont en hausse dans l’ensemble, mais l’activité reste très réduite.
Stabilisation des prix des tourteaux
En tourteaux, les cotations se sont stabilisées, tous produits confondus. Les fabricants d’aliments français sont assez bien couverts et ont connu de meilleurs niveaux de prix que ceux observés actuellement. Des affaires en tourteaux de tournesol low pro dans le Sud sont tout de même rapportées.