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Gros bovins : le troupeau allaitant se développe

Le cheptel laitier continue de reculer, alors que l’amélioration de la conjoncture cette année devrait favoriser la progression du troupeau allaitant. Cette tendance, déjà marquée cette année, devrait s’accentuer dans les mois à venir.

Si la baisse de production est encore de rigueur pour les vaches laitières, le cheptel allaitant devrait voir ses effectifs progresser.

Selon le dernier conseil spécialisé de l’Ofival, le troupeau laitier en mai n’atteint que 3,74 millions de têtes, soit une baisse de 1,4 % par rapport à l’année dernière.De plus, les effectifs de génisses sont en recul de plus de 5 %, et la baisse de l’offre devrait donc encore s’accentuer dans les mois à venir.

En revanche, le repli est nettement moins important pour le cheptel allaitant qui compte un peu plus de 4 millions de têtes. De plus, les disponibilités en génisses allaitantes de 1 à 2 ans sont en hausse d’un peu moins de 2 %, ce qui semble montrer que la conjoncture favorable de cette année entraînera un léger accroissement de la production.

Cependant, au total sur les trois premiers trimestres de cette année, l’offre en gros bovins en France devrait connaître un repli de presque 4 %, comparable à celui de 2004. Depuis le début de cette année, on constate une hausse des poids moyens d’abattage, ce qui confirme la part plus importante prise par le troupeau allaitant, phénomène qui devrait encore s’accentuer.

L’Irlande reprend des parts de marché

La baisse de la production nationale a entraîné un développement important des importations. Au cours du premier semestre, les achats de viande ont ainsi progressé de 15 % par rapport à l’année dernière.

Ceci s’est traduit d’une part par des introductions françaises de bovins vivants qui ont quasiment doublées sur cette période, notamment suite à des achats de vaches de réformes en provenance de Belgique et d’Allemagne. Toutefois, ce volume n’atteint que 2.300 tec, et est limité aux échanges transfrontaliers de proximité dans le Nord.

D’autre part, les importations de viandes fraîches, congelées et en conserve ont atteint 153.743 tec, en hausse de 14,4 % par rapport au premier semestre 2004.

La progression est modeste en viande fraîche, ce qui s’explique par la faiblesse de l’offre chez nos principaux fournisseurs, notamment l’Allemagne. Mais la part irlandaise a augmenté de plus de 50 %, et ce pays devrait redevenir notre deuxième fournisseur d’ici la fin de l’année. Ce pays a aussi fortement accru ses expéditions de viande congelée, avec une hausse globale de 25 % des importations.

Enfin, les achats de conserves et viandes transformées ont augmenté de 12,1 %, pour atteindre 4.200 tec.

Les importations Pays-tiers restent modérées

Au cœur des prochains débats à l’OMC, les importations des pays tiers sont quant à elle restées modestes.

En viande fraîche, elles ont atteint 4.100 tec (+10,6 %). En viande congelée, elles sont légèrement supérieures à celles de l’année dernière et s’élèvent à 6.900 tec. Enfin, la progression est importante pour les conserves et viandes transformées (+23,5 %), mais le volume total reste limité.

Selon l’Institut de l’Élevage, la France devrait maintenir sa production, mais un recul de 4 % est attendu au niveau de l’UE à l’horizon 2012. Ainsi, les importations, notamment en provenance du Mercosur vont vraisemblablement continuer à se développer.

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