Feed versus food, la compétition fait rage
Avec l’essor de la demande pour les protéines végétales et autres développements de substituts de viande, la compétition entre alimentation humaine et animale est de plus en plus forte pour les coproduits. Une inquiétude forte pour les fabricants d’aliments pour animaux, les débouchés en alimentation humaine étant souvent plus valorisés, et donc préférés par les industriels. « Aujourd’hui, les coproduits sont confrontés à de nouveaux enjeux. Avec le développement durable par exemple, leur impact environnemental est étudié. Il y a aussi une vraie compétition entre le feed (alimentation animale, ndlr) et le food (alimentation humaine, ndlr). La question de la disponibilité des coproduits pour l’alimentation animale risque de se poser de plus en plus à l’avenir », indiquait Étienne Laffitte, directeur technique de Wisium (InVivo), lors d’un séminaire sur les coproduits organisé par le Réseau pour la sécurité et la qualité des denrées animale (Réséda), le 22 novembre dernier. D’autant plus que la nutrition animale a augmenté ses utilisations de coproduits de 43 % en dix ans, et qu’ils représentent près de la moitié des matières premières utilisées par les fabricants d’aliments pour animaux de rente.