Évolution irrégulière des cours des grains
Les cours du blé tendre sont stables d’une semaine sur l’autre sur les marchés physiques français, ceux du maïs régressent tandis que ceux de l’orge fourragère progressent.
Semaine du 16 au 23 mai. En blé tendre, les cours physiques, baissiers jusqu’à la veille du week-end, se sont repris lundi en récolte 2016, après le rebond technique enregistré sur Euronext. Les cotations ont reculé la semaine dernière en réponse à la fermeté de l’euro face au dollar, qui pénalise les blés français sur la scène internationale. Ainsi, le dernier achat égyptien de 295 000 tonnes (t) a exclu nos marchandises, au profit des blés américains, notamment. À noter, la poursuite des exportations ukrainiennes et russes, avec 266 000 t et 360 000 t de blé tendre expédiées sur la semaine.
Dans l’Hexagone, les dernières pluies ont fait du bien aux cultures, permettant un rattrapage en sol profond, selon Arvalis. FranceAgriMer juge les conditions de cultures bonnes à très bonnes dans 75 % des cas en semaine 19 (85 % en 2016). Côté activité, les échanges portuaires sont éteints, les fabricants d’aliments pour animaux aspirant tous les volumes vers l’intérieur. Les trains de fret manquent dans l’Ouest, obligeant les opérateurs à recourir aux camions. Quant aux meuniers, ils prennent leurs marques sur la prochaine campagne.
Des échanges en maïs
Sur le maïs, les cours reculent en portuaire, pour compenser le renforcement de l’euro. Néanmoins, les prix en région Centre-Bretagne progressent, du fait des besoins des fabricants d’aliments pour animaux, qui font venir de la marchandise normande. Les volumes déplacés sont faibles, mais le manque de trains de fret et le recours aux camions se lisent dans les cours. Les semis français sont achevés à 99 % en semaine 19, selon Céré’Obs. Les conditions de cultures sont bonnes à très bonnes dans 86 % des cas (85 % en 2016).
En orge fourragère, les cours de référence sont maintenant ceux de la prochaine campagne, et ils sont légèrement haussiers sur la semaine. L’évolution de la parité euro/dollar a joué sur les cotations, alliée à la demande des fabricants d’aliments pour animaux hexagonaux et espagnols. Ajoutons à cela que l’achat par l’Arabie saoudite de 1,5 million de tonnes de marchandises, contribuant à faire monter les primes portuaires.
Côté fondamentaux, la Commission européenne (Mars) a corrigé à la baisse ses estimations de rendements pour les céréales à paille dans l’UE à 28 pour la récolte 2017 : celui du blé tendre s’établirait à 5,91 tonnes par hectare (contre 6,05 t/ha en avril) et celui de l’orge à 4,76 t/ha (4,90 t/ha). En revanche, le rendement du maïs progresse à 7,15 t/ha, en hausse de 0,3 % sur un mois et de 3,9 % sur la moyenne quinquennale.