Eureden affiche de fortes ambitions de croissance
Né officiellement le 1er janvier de la fusion des coopératives d’aucy et Triskalia, Eureden affiche ses ambitions : passer d’un chiffre d’affaires de 3,2 à 5 milliards d’euros en sept ans.
Eureden veut privilégier la segmentation par le renforcement de l’agroécologie et l’innovation, ont indiqué ses dirigeants le 6 janvier, lors d’un webinaire de présentation du projet stratégique « groupe ». Gros producteur de biens agricoles, industriel de référence en légumes appertisés et surgelés, œufs et ovoproduits, distribution verte, etc., Eureden et ses 20 000 agriculteurs sociétaires (9 000 salariés) n’ambitionne pas d’être le premier « en matière de volume ou de chiffre d’affaires, mais d’être (reconnu) pour sa grande qualité (…) par l’ensemble des consommateurs, fournisseurs, distributeurs, pouvoirs publics ».
Il aspire à retisser des liens de confiance entre les producteurs et les consommateurs en réduisant, en production, l’usage d’intrants chimiques et en renforçant le bien-être animal.
Accélération sur la certification HVE
« Nous avons l’ambition de faire d’Eureden un groupe performant et de grande qualité », souligne le président du groupe, Serge Le Bartz. Dans le futur, Eureden veut accélérer sur la certification de Haute Valeur environnementale (HVE) et accroître ses positions sur les circuits de distribution hors GMS et RHD (e-commerce, circuits courts…).
Eureden évoque également des développements par le biais de nouvelles marques, aux côtés de ses marques phare d’aucy et Paysan breton. Estimant que sa croissance organique ne lui permettra pas d’atteindre l’objectif des 5 milliards de chiffre d’affaires à sept ans – compte tenu des 1 000 agriculteurs adhérents partant en retraite à remplacer chaque année –, le groupe coopératif évoque clairement de la croissance externe.
La croissance externe se fera en Europe
« Elle se fera en Europe sur des marchés où il y a de la croissance », dit le directeur général Alain Perrin. Cette ambition nécessitera en parallèle la modernisation de ses soixante usines. Eureden a budgété un effort important de 90 millions d’euros d’investissement par an pendant les trois premières années, avant de passer à un niveau d’investissement de 70 millions les années suivantes. Enfin, Eureden veut développer ses ventes à l’exportation, car il est sûr de la pertinence de son business-model à l’échelle européenne. « Nous avons déjà des implantations industrielles en Espagne et en Hongrie (légume-industrie, NDLR) et des bureaux commerciaux en Europe et en Asie », souligne Alain Perrin.