L’additif interdit dans la semaine
Dioxyde de titane : l’Anses réitère ses recommandations
Bruno Le Maire devrait interdire l’additif alimentaire E171 « dans la semaine », selon Le Monde, citant une source proche du ministre. Cette décision devrait intervenir alors que l’Anses a réitéré hier dans un nouvel avis ses recommandations générales sur les nanomatériaux « visant notamment à limiter l’exposition des travailleurs, des consommateurs et de l’environnement, en favorisant des alternatives sûres et équivalentes en termes d’efficacité ». Suite à des travaux d’expertise conduits en 2017, l’Anses a été saisie en février 2019 pour faire le point des études les plus récentes sur la toxicologie par voie orale du dioxyde de titane. L’analyse de 25 nouvelles publiées depuis 2017 met en lumière de nouveaux signaux tels que « la modification de mécanismes biologiques cellulaires chez la souris ou des anomalies du développement chez les invertébrés et des effets génotoxiques in vitro via le stress oxydant », indique l’Anses. En revanche « aucune de ces nouvelles études ne permet de confirmer ou d’infirmer le potentiel effet promoteur de la cancérogénèse du E171 rapporté dans l’étude Nanogut », poursuit l’Anses, qui pointe le manque de données scientifiques pour lever ces incertitudes. Réagissant à cette publication, UFC-Que Choisir a appelé Bruno Le Maire à « interdire immédiatement E171 pour les aliments, les médicaments et les cosmétiques » et de regretter que pour les aliments, la décision prise dans la loi Alimentation n’ait toujours pas été actée par arrêté.