Des disponibilités plus mesurées

À3,23 euros le kilogramme en semaine 11, la cotation nationale du chevreau vif progresse grâce au traditionnel regain de demande pour Pâques. La hausse est toutefois moins marquée qu'en 2014 et 2015, du fait de quantités importantes, estime-t-on à FranceAgriMer, et de niveaux de prix plutôt élevés pour la saison depuis février. Un net repli des tarifs est désormais attendu. L'après Pâques pourrait se décomposer en deux temps. La date précoce des fêtes pascales est en mesure de pénaliser la vente des chevreaux nés courant avril, ce qui laisserait les cours sous pression. Par la suite, la baisse structurelle des mises bas devrait soutenir les cours.
Aucun retour de l'offre à l'horizonLa faiblesse des disponibilités en chevreaux devrait continuer à tenir les cours à des niveaux élevés pour la saison. Le recul des effectifs de chèvres reproductrices reste de mise, limitant toujours plus les naissances. Et rien ne permet d'envisager une inversion de tendance. Malgré l'amélioration de la conjoncture laitière, la France fait face à une « baisse inquiétante du cheptel de femelles », souligne-t-on à l'Institut de l'élevage (Idele). Selon les enquêtes cheptel de fin 2015, le nombre de femelles a chuté de 3 %, soit - 29 000 femelles en un an, et le nombre de chevrettes aurait encore diminué. Pour l'Idele, « la pyramide des âges des éleveurs de chèvres, la fragilité de trésorerie persistante et surtout les difficultés qui touchent l'élevage en général sont autant de facteurs qui ont contribué aux cessations d'activité ». Cessations, partiellement compensées par l'agrandissement de certains élevages. Laure-Anne Lefebvre