Cours en repli pour le marché français
Après une période de stabilité, les cours du blé tendre et de l’orge fourragère sont entrés dans une phase de weather market baissière. La hausse de l’euro est venue accentuer ce retrait.
Semaine du 21 au 28 mars. Dans un contexte de conditions climatologiques favorables aux cultures chez les grands pays producteurs, les cours des céréales à paille s’affichent en retrait sur les marchés à terme et physique français, le maïs étant plus stable sur la semaine. Ce sont d’abord les pluies tombées dans les zones de productions de blé aux États-Unis, présentant un déficit hydrique important, qui ont fait reculer les cours sur le marché de Chicago et en sympathie sur le marché européen. Les bonnes conditions de culture observées sur l’ensemble de l’Europe et sur la zone mer Noire ont également pesé sur les cours. Selon le dernier bulletin Mars de la Commission européenne, les surfaces européennes de céréales sont en bon état malgré des conditions hivernales difficiles. Selon elle, le rendement pour la prochaine récolte de blé pourrait s’élever à 5,76 t/ha pour l’UE (+7,4 % par rapport à l’an dernier, 6,02 t/ha en blé soft et 3,37 t/ha en durum) et 7,14 t/ha pour la France (+35 %, 7,27 t/ha en soft et 5,24 t/ha en durum). En orges, les rendements sont évalués pour 2017 à 4,89 t/ha pour l’UE (+0,4 %) et 5,41 t/ha pour la France (+18 %). Enfin en maïs, le rendement est attendu à 7,12 t/ha pour l’UE (-0,9 %) et 8,82 t/ha pour la France (+7,7 %).
Le Coceral attend quant à lui un retour à la normale de la production de blé de l’UE en 2017, projetée à 144,815 Mt, contre 135,089 Mt en 2016. La récolte hexagonale est projetée à 38,561 Mt (27,836 Mt en 2016), selon cette même source. D’après le bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer, les parcelles françaises de blé et d’orge évoluent respectivement dans des conditions bonnes à très bonnes pour 91 % et 85 % d’entre elles.
Côté activité, les échanges sont rares sur le territoire national avec une demande réduite, les opérateurs pariant sur une poursuite de la baisse. L’industrie de la nutrition animale procède à quelques achats de compléments et les meuniers s’intéressent davantage à la nouvelle récolte de blé qu’à la précédente. C’est surtout sur les zones portuaires que les affaires se traitent actuellement.
Progression de l’euro face au dollar
Les bons résultats du parti de la chancelière allemande, Angela Merkel, aux élections régionales allemandes associés à l’affaiblissement politique du président des États-Unis, Donald Trump suite à l’échec au Congrès de la réforme de l’Obamacare, ont entraîné une hausse de l’euro face au dollar américain. Un élément qui ne plaide pas en faveur de la compétitivité des céréales européennes sur le marché mondial et qui de fait a favorisé le recul des cours.