Coup de froid au Brésil, coup de chaud pour le café
Le café s’est repris la semaine dernière alors que la récolte abondante d’arabica pourrait être menacée par le givre au Brésil. Le robusta a atteint 1 845 $/t à Londres mardi, à son plus haut depuis six mois, tandis que l’arabica à New-York a également grimpé. Alors qu’une récolte abondante des deux types de café s’annonçait et pesait sur les cours, des récoltes partiellement givrées au Brésil ont tiré les prix vers le haut. Le marché du robusta restait plus solide, puisque les vendeurs étaient prêts à attendre que les prix remontent un peu.
Les prix du cacao ont continué de grimper, profitant des bonnes données récentes des broyeurs, qui représentent la demande, en Asie et en Europe. Les marchés ont également pris connaissance des mesures ivoiriennes de renforcer l’arsenal juridique pour lutter contre la contrebande de produits agricoles, comme le cacao et la noix de cajou qui font l’objet de spéculations. Le cacao a historiquement été transporté au Ghana pour y obtenir des meilleurs prix.
Les prix du sucre ont pour leur part rebondi. Beaucoup se demandent si la reprise des cours est amorcée mais les achats à bon compte sont communs quand un contrat arrive à expiration. Ainsi les gains du sucre s’expliqueraient-ils plutôt par le changement de contrat de référence qu’une évolution des fondamentaux. Et ce d’autant que l’offre est annoncée plus étoffée. L’Inde va recommencer à exporter du sucre après plusieurs années d’importation, et des récoltes abondantes sont attendues chez les principaux producteurs (Brésil, Inde, Union européenne et Thaïlande).