Ce qui ressort du comité de suivi des négociations commerciales
Bruno Le Maire et Marc Fesneau ont mené ce vendredi matin au ministère de l’Agriculture le comité de suivi des négociations commerciales.
Bruno Le Maire et Marc Fesneau ont mené ce vendredi matin au ministère de l’Agriculture le comité de suivi des négociations commerciales.
Des dispositions pour faire respecter la loi Egalim de façon à assurer une juste rémunération aux agriculteurs, et un appel à la responsabilité des acteurs des filières ont été annoncés ce midi, à l’issue du comité de suivi des négociations commerciales du 26 janvier par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, et Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. « Nous doublerons les contrôles sur la juste application de la loi Egalim » a confirmé Bruno Le Maire auprès des représentants professionnels et des journalistes. Le ministre de l’Economie a signalé « un certain nombre d’infractions de la part d’industriels et de certains distributeurs ». Il prévoit d’adresser aux contrevenants des injonctions la semaine prochaine, leur laissant quelques jours pour se conformer ; sans quoi ils seront sanctionnés jusqu’à 2% de leur chiffre d’affaires. Il a dit ne pas tolérer des négociations sans transparence, l’absence de contrat et des contrats sans clause de révision des prix. Le but : « veiller à la stricte application de toutes les dispositions de la loi ».
« Patriotisme agricole »
Marc Fesneau s’est exprimé sur la lettre et l’esprit de la loi, donnant la priorité à la lettre et appelant au patriotisme agricole. Le ministre de l’Agriculture a dénoncé le « double discours » des distributeurs dont les centrales d’achat à l’étranger travaillent aux dépens des productions françaises, et les opérateurs se fournissant majoritairement en produits agricoles importés. « On a besoin d’avoir des opérateurs qui soient responsables économiquement et patriotes de l’agriculture française », a-t-il déclaré. Marc Fesneau a annoncé que le ministre de l’Economie annoncerait « une panoplie de réponses sur ce registre comme sur les autres registres (…) pour être au rendez-vous de cette crise qui est une crise lourde ». « Mais c’est la responsabilité aussi de l’ensemble des acteurs de la filière », a conclu le ministre de l'Agriculture.
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