Café, sucre et cacao broient du noir
Le robusta a légèrement fléchi et l’arabica a touché son plus bas niveau depuis plus de douze ans et demi. La production de café au Brésil devrait atteindre un niveau historique, en hausse de 33,2 % par rapport à 2017, a indiqué jeudi la Compagnie nationale d’approvisionnement or ces estimations sont souvent en dessous de la réalité. À cela s’ajoute la faiblesse du réal brésilien.
La tonne de cacao a touché jeudi à Londres 1 556 £, un plus bas depuis six mois et demi. La perspective d’une production élevée dans l’année à venir est assez forte pour que les prix restent faibles cependant des cas de pourriture brune ont été déclarés au Nigeria.
La pourriture brune du cacao est une des maladies les plus dévastatrices pour les cacaoyers. Par ailleurs, la production du Brésil a tellement reculé que le pays devrait importer 60 000 tonnes de cacao ivoirien.
Les cours du sucre ont effacé une partie de leur rebond engagé depuis le début du mois. La hausse du sucre a été coupée dans son élan par la crainte que l’Inde n’augmente ses exportations. Avec une production estimée entre 34 et 36 millions de tonnes et une roupie faible, l’Inde peut potentiellement inonder le marché mondial. Les courtiers guettent donc les informations de presse sur les quotas d’exportations indiens, qui devraient évoluer dans les semaines à venir. En Europe, en revanche, les betteraviers prévoient une production en baisse de 2,4 millions de tonnes en 2018/2019, en raison de conditions climatiques difficiles cet été. Il s’agit tout de même d’un niveau plus élevé que la moyenne sur cinq ans.