Cacao et café en difficulté, le sucre se démarque

Le robusta a chuté jeudi à son plus bas depuis trois ans, à 1 369 $/t à Londres, tandis que l’arabica, qui avait plongé la semaine précédente à son plus bas en treize ans et demi, à 89 cents la livre, s’est un peu ressaisi. En dessous de 90 cents, l’arabica est clairement en dessous de son coût de production, sauf peut-être au Brésil. La faiblesse des prix s’expliquerait par une récolte attendue comme abondante cette année au Brésil et aussi par l’accumulation de stocks dans plusieurs pays, notamment au Honduras.
Les prix du cacao ont reculé sur la semaine. La récolte de mi-saison est attendue très abondante cette année en Côte d’Ivoire premier producteur mondial de cacao, selon un sondage de fermiers ivoiriens réalisé par l’agence Bloomberg. Les arrivées dans les autres ports d’Afrique de l’Ouest ont aussi été abondantes.
Les prix du sucre ont légèrement augmenté sur la semaine. Le Brésil a enregistré une baisse de sa production de canne à sucre et de sucre sur la saison 2018-2019 en raison de la réduction des surfaces dédiées à cette culture, alors que la production d’éthanol tirée de la canne a bondi. La production de canne à sucre brésilienne a régressé de 1,3 % à 625,17 millions de tonnes, d’après la Compagnie nationale d’approvisionnement (Conab). Le rapport n’a pas déçu les investisseurs qui parient sur une hausse des prix. Le marché aurait particulièrement été surpris par la proportion d’utilisation de la canne pour faire de l’éthanol plutôt que du sucre, ce qui a pesé sur l’offre.