Bien-être animal : ce qui choque le Copa-Cogeca dans l’avis de l’Efsa sur les élevages avicoles
L’organisation représentative des agriculteurs et coopératives de l’UE reconnaît la qualité scientifique des recommandations de l’Efsa pour le bien-être des poulets et poules pondeuses. Mais elle s’émeut d’un potentiel désastre rural si l’une d’elles devait s’appliquer.
L’organisation représentative des agriculteurs et coopératives de l’UE reconnaît la qualité scientifique des recommandations de l’Efsa pour le bien-être des poulets et poules pondeuses. Mais elle s’émeut d’un potentiel désastre rural si l’une d’elles devait s’appliquer.
L’Efsa, autorité sanitaire européenne, a publié deux avis sur les conditions dans lesquelles devraient être élevés les poulets et poules pondeuses dans les bâtiments d’élevage conventionnel. Un travail réalisé à la demande de la Commission européenne dans le cadre de la révision de la réglementation européenne sur le bien-être animal. Le Copa-Cogeca, qui représente les organisations d’agriculteurs et de coopératives agricoles des pays membres, commente ces avis dans un communiqué sur son site internet.
Une demande d’investissements importants
Parmi les principales recommandations de l’Efsa, la plus choquante aux yeux du Copa-Cogeca est l’abaissement des densités en production conventionnelle à 11kg/m2 en poulet. L’application d’une si faible densité « demanderait aux producteurs de volaille conventionnelle de faire d’importants investissements à la ferme, le nombre d’oiseaux dans un bâtiment devant être réduit de 72 % ». Le Copa s’émeut d’exigences similaires en poule pondeuse.
Inévitables importations
Le Copa-Cogeca soulève deux risques potentiels : fermeture de petites et moyennes entreprises en milieu rural ; augmentation des importations de poulet en l’absence de mécanisme aujourd’hui à l’encontre de pays tiers ayant des standards inférieurs, mentionnant l’Ukraine, le Brésil et la Thaïlande. Bien que reconnaissant le travail scientifique réalisé par l’Efsa, le Copa-Cogeca souhaiterait une considération des besoins en progrès comme en génétique et surtout une étude des impacts socio-économiques.