Beurre : l’envolée des cours, jusqu’où ?
À 6 200 €/t la semaine dernière, la cotation spot du beurre cube destiné à l’industrie d’Atla continue d’étonner en atteignant des sommets inédits. C’est la pénurie pour les industriels. La situation est d’autant plus paradoxale que les consommateurs ne ressentent pas ce manque de matière première : en grande distribution, les prix des plaquettes premier prix sont inférieurs à la cotation industrie, et quelques promotions sont toujours à l’affiche ! Face à cette flambée, les acheteurs sont en retrait et limitent au maximum leurs achats. Le marché est calme et les échanges limités.
Aucune lisibilité sur l’évolution du marché français. La collecte française recule et s’approche de son creux annuel estival. La baisse des volumes a d’ailleurs été amplifiée par les fortes températures qui nuisent à la production. Néanmoins la collecte se reprend dans plusieurs pays européens. En Nouvelle-Zélande aussi, la production laitière se ressaisit, ce qui rassure les opérateurs : si les enchères de beurre sur Global Dairy Trade ont encore augmenté pour les contrats d’août, les prix se sont tassés sur les échéances suivantes. Quant à la demande, elle pourrait se tasser au vu des tarifs prohibitifs atteints.
V.P.