Stockage du carbone
Les terres agricoles sont en mesure de stocker 3,3 % de CO2 en plus
Les sols agricoles français pourraient stocker plus de carbone tous les ans. A condition que certaines pratiques soient mises en œuvre. Telles sont les conclusions d’une étude menée par l’Inra qui suggère une « politique incitative » pour y parvenir.
Les sols agricoles français pourraient stocker plus de carbone tous les ans. A condition que certaines pratiques soient mises en œuvre. Telles sont les conclusions d’une étude menée par l’Inra qui suggère une « politique incitative » pour y parvenir.
L’Inra, l’Institut national de la recherche agronomique, participe à l’initiative 4/1000. « Ce projet, lancé lors de la COP 21, vise à améliorer le potentiel des sols mondiaux en matière de stockage de CO2 pour diminuer l’impact des émissions de gaz à effets de serre sur le réchauffement climatique », indique la Marne agricole. « À l’aide de modèles informatiques, les chercheurs de l’Inra ont analysé les potentiels de stockage additionnels » des sols français, agricoles et forestiers. « Une étude inédite », se félicite Philippe Mauguin, le président de l’Institut, dont La Marne agricole se fait l’écho.
Conclusion de ces travaux : dans l’horizon allant de 0 à 30 cm, ces sols pourraient stocker 1,9 % de CO2 en plus tous les ans. « Si l’on prend en compte seulement les terres agricoles », précise le journal, ce pourcentage, encore plus élevé, représente 3,3 %. « Mais le potentiel le plus élevé se trouve dans les grandes cultures : ces terrains pourraient stocker 5,2 ‰ de CO2 en plus tous les ans », ajoute encore l’auteur de l’article.
Les chiffres sont parlants : « Les grandes cultures représentent 86 % des gains potentiels en la matière. » Sylvain Pellerin, l’un des deux pilotes scientifiques de l’étude, indique : « Cela s’explique par le fait qu’on part de très bas » sur ces cultures, contrairement aux sols des prairies et des forêts qui atteignent déjà un « haut niveau de stockage de carbone ».
« Extension des cultures intermédiaires », « enherbement des vignobles », « agroforesterie », … Ces « pratiques stockantes » à mettre en œuvre sur les sols où un gain est possible vont se traduire « par un coût pour l’agriculteur » précise l’Inra dans la Marne agricole.
L’institut estime qu’une « politique incitative » sera donc nécessaire pour y parvenir.
Pour en savoir plus, lire aussi sur le site de l'Inra : Stocker 4 pour 1000 de carbone dans les sols : le potentiel en France