Cotation
Les prix du porc plombés par le marasme du marché de la viande
Semaine de stabilité pour les prix du porc français à Plérin, comme dans le reste de l’Europe d’ailleurs. Pourtant, les disponibilités en porcs ne sont pas larges, les abattages sur la zone Uniporc Ouest sont stables et les poids carcasses continuent de reculer. Mais la demande manque vraiment de tonus. Malgré les températures estivales, pas de ruée sur les barbecues, tandis que la côte ou le rôti sont délaissés, même s’ils font partie des rares produits à ne pas voir leurs prix de vente grimper dans les rayons. Cette morosité de la demande n’est pas spécifique à la France, c’est tout le nord de l’Europe qui vit la même situation.
Quant à l’export, il est peu au rendez-vous, d’autant plus que le transport maritime est peu fiable et onéreux. Au point d’ailleurs que les abattoirs essaient vivement de faire pression sur les prix, arguant de méventes et de difficiles revalorisations. De quoi tendre les relations avec l’amont lui-même victime de la flambée des coûts de production. Les prix actuels du porc ont certes remonté par rapport à leur bas niveau du début d’année, mais n’en reste pas moins sous les coûts de production, il leur faudrait grimper de plus de 20 % pour couvrir la hausse de l’aliment et de l’énergie, selon les calculs des opérateurs.