Oléoprotéagineux
Les prix du colza atteignent des sommets !
Le marché français et mondial de la graine de colza et de canola est tendu, tout comme celui du soja. Signalons la hausse des cours des huiles et du pétrole également.
Le marché français et mondial de la graine de colza et de canola est tendu, tout comme celui du soja. Signalons la hausse des cours des huiles et du pétrole également.
Période du 2 au 9 mars. Les cours du colza ont atteint un record lors de la séance du 8 mars sur Euronext. Les prix de ce dernier ont flambé entre les 1er et 8 mars, entraînant dans leur sillage le marché physique français, à la suite de la hausse du canola à Winnipeg, de la graine de soja à Chicago et de l’huile de palme à Kuala Lumpur.
Concernant le canola, le marché physique canadien reste très tendu, avec un marché physique constitué d’une offre faible, fondant le principal élément haussier du contrat à terme de Winnipeg. Du côté de l’huile de palme, la hausse des cours à Kuala Lumpur, qui ont atteint un plus haut depuis dix ans, s’est justifiée par un marché qui s’attend à un rebond de la demande internationale, avant la période du Ramadan. Les prix des huiles européennes (colza, tournesol) ont grimpé dans le sillage des noix de palme. Notons la hausse des prix du pétrole, à la suite de la décision des pays de l’Opep et ses alliés de maintenir des quotas de production. Signalons également que les attaques des rebelles Houtis le 7 mars sur des installations pétrolières de l’Arabie saoudite font craindre des effets sur leur production de pétrole, potentiels facteurs haussiers sur les places à terme de New York et de Londres.
En soja, le marché attendait la publication du rapport mensuel de l’USDA du 9 mars, tablant sur un repli des stocks de soja états-unien entre février et mars. Des analystes privés évoquent le chiffre de 3,18 Mt pour la fin de campagne 2020-2021 aux États-Unis, contre 3,27 Mt en février. Autres éléments haussiers : les récoltes au Brésil ont du retard. L’analyste AgRural les estime faites à seulement 35 % le 4 mars, contre 49 % l’an dernier à pareille époque, un rythme de récolte au plus bas depuis une dizaine d’années. Ceci en raison de pluies persistantes qui dégradent également la qualité des grains. Le sec en Argentine fait aussi craindre un recul annuel de la production.
Bonne demande de l’Allemagne et du Royaume-Uni en colza
En France, les primes baissent sur la façade ouest en graine de colza, compte tenu de la concurrence du marché d’importation, mais se stabilisent dans l’Est, conséquence du maintien de la demande de l’Allemagne et du Royaume-Uni notamment. En tournesol, l’offre se fait rare. Des affaires se traitent, sans emballement, avec une demande présente dans le Sud.
En tourteaux, les prix sont en net recul en soja et, de manière bien moindre, en colza et tournesol. On note des affaires sur les échéances rapprochées en colza, soja et tournesol, moins sur l’éloigné, à l’exception du colza en nouvelle campagne.