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L’équeutage perçu comme aussi alarmant que la maigreur des ovins

Une étude au niveau européen a permis de mettre en lumière les critères prioritaires de bien-être animal pour les consommateurs.

L'équeutage est vu comme de la maltraitance animale par les consommateurs, selon une enquête, malgré les bénéfices sanitaires pour les agneaux et brebis.
L'équeutage est vu comme de la maltraitance animale par les consommateurs, selon une enquête, malgré les bénéfices sanitaires pour les agneaux et brebis.
© B. Morel

Pour les consommateurs européens, avoir des ovins équeutés ou des ovins maigres correspond au même niveau de maltraitance animale. C’est ce qu’une étude publiée par des chercheurs italiens a montré en 2021. Dans leur expérience, des consommateurs et des éleveurs ovins devaient évaluer l’importance de certains critères dans la prise en compte du bien-être animal en élevage. En prenant en compte l’ensemble des réponses au questionnaire, les critères considérés comme étant les plus importants sont que les ovins disposent d’eau potable propre, et n’aient ni plaies, ni mammites, ni boiteries. En revanche, la taille des sabots et le fait que la queue soit ou non coupée figurent parmi les éléments les moins prioritaires.

Pas de lien direct entre salissement et longueur de la queue

Cependant, en se focalisant sur les réponses des consommateurs, l’équeutage serait davantage à surveiller en élevage. Cette pratique permet d’éviter l’accumulation de fèces en cas de diarrhée, ou de sang lors de l’agnelage et prévient l’infestation par des mouches. Une revue bibliographique a été publiée afin de comparer avantages et inconvénients de l’équeutage des ovins en 2019. Elle montre qu’il n’y a pas consensus chez les scientifiques, car des études ont démontré que le lien entre la longueur de la queue et le salissement de l’anus des animaux n’était pas systématique. De plus, la caudectomie interférerait avec la prise de colostrum de l’agneau. En France, l’équeutage est une pratique courante, mais pas obligatoire.

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