Le nouveau ministre de l’Agriculture sur les terres normandes
Julien Denormandie a effectué le 13 juillet un déplacement dans la Manche, chez un éleveur de vaches de race normande. Sujets nationaux mais aussi locaux ont été abordés. Le nouveau ministre de l’Agriculture s’est montré à l’écoute des différentes problématiques.
Julien Denormandie a effectué le 13 juillet un déplacement dans la Manche, chez un éleveur de vaches de race normande. Sujets nationaux mais aussi locaux ont été abordés. Le nouveau ministre de l’Agriculture s’est montré à l’écoute des différentes problématiques.
Après l'Eure le 10 juillet, la Normandie côté Cotentin. Julien Denormandie a choisi la Manche pour son second déplacement. C’est à Périers, sur la ferme de François Rihouet, que le nouveau ministre de l’Agriculture a été accueilli ce 13 juillet. Paul Cordier a suivi ce déplacement pour l’Agriculteur normand et relate sur le site du journal les sujets nationaux et locaux qui ont été abordés.
Autour de l’agriculteur et du ministre, de nombreux politiques étaient présents : le député de la Manche et ancien ministre de l’Agriculture Stéphane Travert, les sénateurs Jean-Michel Houllegate et Jean Bizet, le président de la Chambre d’Agriculture de la Manche Pascal Ferey et le préfet Gérard Gavory.
Problématiques locales et nationales
« Le ministre s’est montré curieux de découvrir l’exploitation de François Rihouet, ainsi que le contexte local dans lequel elle se situe », commente Paul Cordier. L’éleveur de vaches normandes, une race mixte, a profité de la visite du représentant du gouvernement pour lui signaler « la situation délicate dans laquelle les filières lait et viande bovine se trouvent actuellement », rapporte l’Agriculteur normand.
Mais, l’élevage n’est pas la seule préoccupation agricole dans la Manche. Le département a été touché par l’interdiction du dichloropropène, un nématicide qui était utilisé par les producteurs de carottes de Créance. Le produit interdit depuis 2009 a bénéficié d’une dérogation pendant plusieurs années. Mais en 2018, le non-renouvellement de cette mesure a conduit à l’arrêt définitif de cette pratique. « Henri Lemoigne, maire de Créance (50), a abordé le sujet au près du ministre. Il dénonce l’absence d’alternative suite à la disparition du produit », relate l’Agriculteur normand. Mille hectares sont concernés dans cette région. « La production a chuté de 40 000 t à 25 000 t. Cela joue sur l’emploi », a expliqué le maire.
Carottes de Créance, nutriscore, étourneaux...
Le sénateur Jean Bizet, pour sa part, a qualifié de « belle idée d’un professeur Tournesol » le nutriscore mis en place sur les produits alimentaires et dénoncé les effets négatifs qu’il craint pour les produits laitiers.
Les étourneaux se sont aussi invités dans le débat. Dans la région de Périers, les oiseaux nichent dans un site protégé naturel. Ils occasionnent de nombreux dégâts sur les semis et sont responsables de dégradation des silos.
Au menu des discussions également, la mise en œuvre des Paiements pour services écosystémiques (PSE).
Tout au long de la journée « le ministre a pris des notes » et s’est montré « à l’écoute », assure l’Agriculteur normand. Cahier de vacances bien rempli pour le nouveau ministre…
Lire l’intégralité de l’article « Julien Denormandie, curieux du contexte local » dans l’Agriculteur normand.