La demande laitière mondiale baisse
À la mi-août, la cotation de la poudre de lait continuait son repli, à 3 500 €/t, ce qui reste un niveau très élevé. Cela s'explique par une demande moins soutenue, du fait des prix des produits laitiers très élevés. Par ailleurs, en Chine, la production laitière dynamique continue d’approvisionner le marché intérieur en produits frais et en poudres grasses. Certains pays acheteurs patientent dans l’espoir d’une reprise de la collecte notamment en Océanie au second semestre, qui détendrait les prix. « Les cotations de la protéine laitière dépendront de la demande et du niveau de reprise de la production en Océanie et aux États-Unis, qui montrent une évolution positive en juin (+1,7 % et +0,2 % respectivement, par rapport à juin 2021), mais qu'il faudra confirmer par la suite », doute Loïc Molère, d'Atla (Association de la transformation laitière). Du côté de la matière grasse laitière, les cotations restent exceptionnellement élevées (plus de 7 000 €/t), et « il y aura des problèmes de disponibilité ».
L'enchère du Global Dairy Trade du 16 août montrait une stabilisation des prix du beurre et de la poudre de lait écrémé et une poursuite de la hausse du prix du cheddar, signe que la tension reste élevée sur les marchés.
Le production ne redémarre pas
Dans l'Union européenne, les premiers chiffres de collecte de juin montrent aussi du mieux, « mais la sécheresse de juillet-août, qui concerne d'autres pays que la France, l'Espagne, l'Italie et le Portugal, va selon toute évidence s'accompagner d'une baisse de production. Les coûts de production très élevés, une ressource fourragère amoindrie, une compétition forte avec les céréales... tout cela pèse sur la dynamique des élevages », développe Loïc Molère.