L'agneau de lait vole de nouveau vers le Japon
Le 1er mars dernier, le Japon a levé un embargo vieux de 16 ans qui affectait les éleveurs d'ovins français. Et déjà, les commandes affluent.
Une clientèle exigeante
Le Japon est une clientèle particulièrement exigeante. Ils sont à l'origine de l'une des meilleures viandes au monde, le boeuf de Kobe, Louis Vuitton de la viande rouge, réputé pour ses méthodes d'élevage qui bannissent autant le stress que l'exercice. Alors qu'en est-il de l'agneau ?
Un marché très haut de gamme...
Férue de cette viande délicate et persillée, les japonais offrent aux éleveurs français une grande opportunité. C'est un marché de niche, haut de gamme et très rémunérateur pour la filière. La viande est découpée avant expédition, à la façon nippone, à savoir très finement. Car si nous, occidentaux, en mangeons facilement 150 grammes, eux se limitent à 25, 30 grammes tout au plus...
Une vingtaine de producteurs de la région ont été sollicités pour répondre à cette nouvelle demande.
Leurs contraintes ? respecter un cahier des charges précis et exigeant. "Au Japon, ils recherchent des agneaux jeunes, de 60 à 80 jours maximum, qui têtent leur mère, donc élevés au lait, et en état d'engraissement" explique le président du groupement d'intérêt économique chargé de l'abattoir girondin de Bazas, François Pallavidino.
Et lucratif
Cependant, malgré ces impératifs, la réouverture du marché va permettre un complément de revenus non négligeable pour les professionnels du secteur. D'autant que la clientèle est essentiellement constituée de restaurateurs étoilés, qui acceptent de mettre le prix nécessaire à la qualité exigée.
Une décision qui tombe à point pour les éleveurs de l'hexagone.