Bretagne
Retour du fret ferroviaire à Brest : un premier train transportant des graines de colza est arrivé au port
Le 18 octobre, un train de marchandises a réemprunté les rails du port de Brest pour livrer une cargaison de graines de colza à l’usine de trituration de l’entreprise Bunge qui transforme des oléagineux.
Le 18 octobre, un train de marchandises a réemprunté les rails du port de Brest pour livrer une cargaison de graines de colza à l’usine de trituration de l’entreprise Bunge qui transforme des oléagineux.
L'arrivée d'un train de marchandises au port de Brest le 18 octobre dernier marque le retour du fret ferroviaire dans la Cité du Ponant après neuf ans d’absence. Conscient des avantages logistiques, économiques et écologiques du fret ferroviaire, le groupe Bunge a choisi d’expérimenter ce mode de transport plus vertueux. Après une dizaine d’années d’interruption, la restauration de l’approvisionnement ferroviaire de l’usine de trituration de Brest va permettre au producteur d’huile végétale brute d’y acheminer des graines de colza en provenance des bassins céréaliers du centre de la France.
L’usine n’était plus approvisionnée que par voies maritime et routière. Ce train est le premier d’une série de dix convois, à raison de deux par semaine. Sa cargaison de 1 300 tonnes de graines de colza a été déchargée par la Société Portuaire Brest Bretagne (SPBP). À cette fin, la SPBB s’est équipée d’un locotracteur pour pouvoir réaliser les opérations de manutention. Cet équipement est pour l’instant loué, en attendant une éventuelle pérennisation du trafic.
Une nouvelle vague de dix trains pourrait avoir lieu en janvier 2023
SNCF Réseau a accompagné la SPBB et l’entreprise Bunge dans l’intégration de leurs flux logistiques à l’ensemble des flux bretons et s’est assuré que les voies utilisées sur le site de Brest soient réhabilitées et aptes à recevoir ce nouveau trafic. Si cette expérimentation s’avère concluante, une nouvelle vague de livraisons, constituée de dix trains aussi, pourrait avoir lieu en janvier prochain.
Avant l’ouverture du terminal agroalimentaire de Montoir-de-Bretagne (port de Nantes-Saint-Nazaire) dans les années 70-80, le port de Brest accueillait jusqu’à 100 trains de marchandises par an. Cette réactivation du fret ferroviaire répond aux besoins de l’économie bretonne et fait écho à la stratégie fret à laquelle travaille la Région. Soucieuse de décarboner les transports de marchandises en facilitant le report modal, elle a confié à Loïc Hénaff, Conseiller régional délégué aux relocalisations, le suivi de ce dossier.