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La Nouvelle agriculture de Terrena opte pour l'arrêt de la castration des porcs mâles

Terrena approvisionne Système U en porcs mâles entierssous la marque La Nouvelle Agriculture. L’abattoir Holvia de Laval utilise la technique du nez humain pour détecter les carcasses odorantes.

Depuis le 1er janvier 2020, 25 % des éleveurs de porcs adhérents à Porvéo, le groupement porc de Terrena, ont arrêté de castrer leurs porcelets mâles. Ces éleveurs commercialisent leur production sous la marque La Nouvelle agriculture développée par la coopérative ligérienne. « Désormais, l’absence de castration fait partie intégrante du cahier des charges du porc La Nouvelle Agriculture, au même titre que l’alimentation sans OGM, l’apport de lin dans l’aliment d’engraissement, et l’absence de traitements antibiotiques après 42 jours, qui va évoluer vers une suppression des traitements dès la naissance au 1er janvier prochain », explique Olivier Rémigéreau, le directeur du groupement. Cette décision fait suite à une série de tests menés dans des élevages du groupement pendant trois ans. « Ces tests nous ont permis de mettre au point les mesures nécessaires à l’élevage des mâles entiers, avec notamment l’arrêt du sexage et une alimentation spécifique en engraissement basé sur les besoins physiologiques de ces animaux. » Cette période a aussi été l’occasion de valider la génétique utilisée. « Les génétiques maigres sont idéales pour faire du mâle entier. Le croisement Adénia x Piétrain Axiom que nous utilisons majoritairement donne d’excellents résultats et produit peu de carcasses odorantes », souligne Olivier Rémigéreau.

En concertation avec Système U

Les dirigeants du groupement ont aussi mené une concertation avec Système U qui commercialise les porcs La Nouvelle agriculture. « L’arrêt de la castration fait partie intégrante du bien-être animal qui constitue un axe de communication majeur du groupe auprès des consommateurs. » Les porcs sont abattus à l’abattoir Holvia à Laval, une filiale de Terrena. « Nous avons choisi la technique du nez humain pour détecter les carcasses odorantes. Cette technique est testée à l’abattoir depuis plusieurs années. » D’un point de vue financier, les éleveurs bénéficient des améliorations techniques permises par l’élevage des mâles entiers : baisse de l’indice de consommation et amélioration du TMP notamment. Par ailleurs, la rémunération des porcs La Nouvelle agriculture avec Système U est basée pour 50 % d’un prix indexé sur le coût de production. L’autre moitié suit la cotation du MPB. « Cette indexation est essentielle, notamment pour les récents investisseurs qui veulent éviter les variations importantes de leur revenu d’une année sur l’autre », souligne le directeur. L’engagement des éleveurs dans la filière est de cinq ans. « La contractualisation est aussi un élément essentiel pour s’inscrire dans la durée », conclut-il.

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