Hausse des prix : garder le cap d’un agnelage réussi !
« Produire un maximum d’agneaux reste le premier critère de revenu, même avec des prix d’aliments très élevés »
Dans ce contexte de cours de matières premières particulièrement élevés, produire et vendre un maximum d’agneaux reste le poste le plus déterminant du revenu (à l’exception des zones de montagne). Et même si les aliments sont très chers, il est primordial de ne pas faire d’impasse sur la fin de gestation. Alimenter au mieux les brebis dans le dernier mois de gestation est une des principales clefs de réussite d’un agnelage, en particulier pour limiter la mortalité des agneaux. Si les femelles qui portent un agneau sont séparées des multiples, des économies de concentré de l’ordre d’un euro par brebis sont possibles chez les simples sans diminuer les performances. De plus, les agneaux trop gros à la naissance seront moins nombreux sans pénaliser le démarrage en lactation. Ainsi, une brebis portant un agneau se satisfait de 600 g de concentré (de type « céréale + complémentaire azoté ») avec un foin de graminées au cours du dernier mois de gestation alors que 800 g sont nécessaires si elle porte deux agneaux.
Le tri des agnelles de renouvellement est réalisé avant le premier abattage des agneaux. Le plus simple est souvent de les séparer des agneaux dès le sevrage ou quelques jours après. L’économie de concentré est notable avec 6 à 8 euros par agnelle et par mois. De plus, cette pratique préserve le potentiel laitier des futures reproductrices avec des cellules mammaires qui ne s’engraissent pas. Enfin, même avec des cours d’agneaux élevés, être opportuniste dans la pratique du renouvellement ne paie pas. Si vous avez l’habitude de garder des agnelles nées en automne, il faut continuer sous peine de modifier l’équilibre de vos différents lots et d’impacter la génétique du troupeau.