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Faune sauvage
Dégâts de gibier dans les cultures - Une nécessaire concertation entre agriculteurs et chasseurs

Sangliers et cervidés. Dans certaines régions, ces deux espèces de gibier sont responsables de dégâts importants dans les cultures. C’est le cas notamment en Normandie où chasseurs et agriculteurs ont décidé de se concerter pour  diminuer ces nuisances. Et dans les Vosges où l'enveloppe des indemnisations explose cette année.

© L'Agriculteur normand (archives)

Gibier et cultures font rarement bon ménage. Et les agriculteurs se plaignent des pertes dues aux dégâts provoqués par les animaux sauvages.

Exemple en Normandie. Dans le département du Calvados, le Pays d’Auge est particulièrement touché par les dégâts de sangliers et « chasseurs et agriculteurs se sont réunis autour de la table pour régler ensemble la question » ou tout du moins « essayer de se comprendre les uns les autres sans radicalisme », selon les termes de Jean-Christophe Aloë, le président de la fédération départementale des chasseurs, repris dans l'Agriculteur normand.

Dans l’Orne, autre département normand, ce sont les cervidés qui sont le plus préoccupants. « Les cultures sont saccagées, l’herbe ne pousse plus et les clôtures sont détruites. Cela fragilise grandement nos exploitations, déjà affaiblies par une forte sécheresse cette année », déplore Stéphane Lecaché, agriculteur et maire de La Trinité-des-Laitiers (61) dans le journal normand. Il faut dire que dans cette commune, les animaux sont allés se réfugier dans le parc d’une centaine d’hectares du réalisateur Luc Besson. Depuis 1998, date de l'acquisition de la propriété par l'homme de cinéma, le territoire est non chassable ce qui a, semble-t-il, favorisé le développement des chevreuils, biches et cerfs.

En octobre 2017, l'Agriculteur normand racontait déjà l'histoire  de ce lieu devenu connu pour le brame du cerf. Mais « ce n’est désormais plus un problème Besson, mais un problème de secteur », assurent les éleveurs dans le journal. « Il y a une concentration d’animaux (200 à 250) dans un rayon de 5 à 10 km, » expliquent-ils et affirment que les populations doivent diminuer de moitié. Comment ? En distribuant plus de bracelets pour autoriser le « prélèvement » des animaux. Autre idée suggérée : un transfert des animaux vers des zones qui en sont dépourvues.

La région Normandie n’est bien évidemment pas la seule concernée par ces nuisances. Dans les Vosges, l’enveloppe allouée à l’indemnisation des dégâts en zone agricole s’élève cette année à 2 millions d’euros, contre 900 000 euros l’an dernier, révèle Vosges matin. Dans cette région, c’est le sanglier qui est principalement visé. « En dépit d’un nombre élevé de prélèvements de sangliers l’an dernier (12 000), la présence du mammifère demeure très forte dans les Vosges », affirme le journal.

« En septembre dernier, des échanges musclés avaient eu lieu entre les agriculteurs des quatre coins du département et des chasseurs, devant la Direction départementale des territoires », rappelle le quotidien régional. Pourtant, ce 12 septembre, l'article parle de « la signature d’un schéma départemental de gestion cynégétique qui tarde ». La concertation entre chasseurs et agriculteurs semble urgente.

Lire aussi dans l'Action agricole picarde : Une consultation pour étendre la période de chasse du sanglier

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