Le vin de demain
En Muscadet, une association de jeunes vignerons pour faire circuler les expériences
L’évolution de la viticulture nécessite de plus en plus de technicité à acquérir rapidement. Face à cette tendance forte, l’esprit collaboratif prend racine en viticulture pour accélérer la diffusion et l’adoption de nouvelles pratiques. Exemple avec l'association Les Jeunes Vignerons Nantais.
L’évolution de la viticulture nécessite de plus en plus de technicité à acquérir rapidement. Face à cette tendance forte, l’esprit collaboratif prend racine en viticulture pour accélérer la diffusion et l’adoption de nouvelles pratiques. Exemple avec l'association Les Jeunes Vignerons Nantais.
« L’évolution du monde agricole nécessite un degré d’expertise à acquérir dans un temps restreint. Nous n’avons qu’une vendange par an, donc les possibilités d’essai sont limitées. Échanger permet de les multiplier », expose Jean-Baptiste Morille, du domaine Morille-Luneau. Ce vigneron bientôt trentenaire est à l’origine de l’association Les Jeunes vignerons Nantais avec François Ménard, du domaine Ménard-Gaborit.
Échanger de façon structurée et opérationnelle
L’association se veut opérationnelle. L’outil d’échange entre les membres est une page Facebook privée. « Il y a trois thèmes : la technique, la communication, l’installation-le patrimoine-le foncier », décrit Jean-Baptiste Morille. Chaque thème a deux référents techniques. « Si un vigneron fait des essais de semis, il va en parler. Nous faisons des essais de désherbage électrique, on en parle. Nous avons planté la variété résistante floréal, nous ferons goûter le vin », détaille-t-il. Il évoque aussi des dégustations d’essais de vins sans sulfites ou des comptes rendus avec photos ou vidéos de journées techniques. Des réunions « structurées avec un ordre du jour » sont prévues une fois par mois en présentiel… quand le contexte sanitaire le permettra.
S’inscrire dans la filière viticole locale
La barre de la jeunesse est fixée à 40 ans maximum. Potentiellement, le groupe pourrait concerner « une centaine de membres », estime Jean-Baptiste Morille. L’association est ouverte aussi bien aux vignerons indépendants qu’à ceux tournés vers le négoce ou la coopération. Elle est formée d’un noyau dur de 35 à 40 personnes « motivées » dont une dizaine de femmes.
L’idée est de travailler en complémentarité avec les institutions existantes comme la Fédération des vins de Nantes ou encore la chambre d’agriculture. Les thèmes à partager ne manquent pas entre enherbement, mécanisation, alternatives au glyphosate, ZNT, sans sulfite, main-d’œuvre, stratégie commerciale… Des événements grand public ne sont pas exclus. « La force du collectif va amener quelque chose de plus », parie Jean-Baptiste Morille.
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