Ecoantibio 3 : un appel à projets pour limiter l’exposition aux antibiotiques, antimicrobiens et antiparasitaires
Le ministre de l’Agriculture lancera lundi 15 avril depuis le lycée agricole de Mirecourt dans les Vosges un appel à projets de 2 millions d’euros dans le cadre d’Ecoantibio 3.
Le ministre de l’Agriculture lancera lundi 15 avril depuis le lycée agricole de Mirecourt dans les Vosges un appel à projets de 2 millions d’euros dans le cadre d’Ecoantibio 3.
Marc Fesneau doit se rendre ce lundi 15 avril au lycée agricole de Mirecourt dans les Vosges pour annoncer le premier appel à projets du plan Ecoantibio 3 lancé en novembre 2023.
Doté de 2 millions d’euros cet appel à projets sera ouvert sur le site du ministère de l’Agriculture du 15 avril au 14 juin 2024, les résultats étant attendus en septembre 2024.
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Deux types de projets attendus pour lutter contre l’antibiorésistance
Cette démarche vise deux types de projets :
- Les projets de recherche
- pour obtenir de nouvelles connaissances sur les antibiotiques, les antimicrobiens et les antiparasitaires
- sur les mécanismes de transmission d’apparition et de transmission de la résistance
- sur les alternatives aux molécules
- Les projets plus opérationnels
- Rédaction de guides de bonnes pratiques
- Sensibilisation des éleveurs et des vétérinaires.
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Maintenir les bons résultats pour les animaux d’élevage
Afin d’amplifier les bons résultats obtenus depuis plus de 10 ans dans le domaine de la santé animale, le plan Écoantibio 3 (2023-2028) lancé en novembre dernier vise à maintenir les niveaux actuels d’exposition des animaux d’élevage aux antibiotiques et une réduction de 15% de l’exposition des chiens et des chats. Le plan promeut plus largement pour la première fois également l’usage raisonné des antimicrobiens et des antiparasitaires.
Pour rappel Ecoantibio 1 et Ecoantibio 2 ont permis de diminuer de 52% l’exposition des animaux aux antibiotiques en France entre 2011 et 2022 et de 90% l’exposition à certains antibiotiques vétérinaires critiques pour la santé humaine comme les céphalosporines de 3e et 4e génération.
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5000 décès par an liés à l’antibiorésistance en France
Le ministère de l’Agriculture rappelle que l’antibiorésistance cause plus de 5000 décès par an en France et que d’ici à 2050 on estime que 238 000 personnes mourront des suites de l’antibiorésistance si rien n’est fait de plus.
Selon des projections récentes de l’OCDE, les infections résistantes aux traitements antibiotiques pourraient tuer quelque 2,4 millions de personnes en Europe, en Amérique du Nord et en Australie entre 2015 et 2050 si l’on ne redouble pas d’efforts pour enrayer l’antibiorésistance.
Dans un récent rapport publié le 4 avril par le groupe de direction mondial sur la résistance aux antimicrobiens, il est estimé qu’en l’absence de réponse appropriée, l’antibiorésistance engendrera d’ici 2035 une diminution moyenne de l’espérance de vie de 2 ans.
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