Découvrez les trois reportages que les agriculteurs ont détestés
Quand on demande aux agriculteurs présents sur les réseaux sociaux les reportages sur l’agriculture qu’ils ont détestés, voici le trio de tête qui ressort.
Quand on demande aux agriculteurs présents sur les réseaux sociaux les reportages sur l’agriculture qu’ils ont détestés, voici le trio de tête qui ressort.
- Un reportage d’Envoyé spécial présenté par Elise Lucet sur France 2 en janvier 2019 sur le lobbying de Monsanto. L’agriculteur de l’Aisne Vincent Guyot y était accusé de faire du « ghostwriting » et de « l’astroturfing » pour Monsanto dans une séquence sur « les fichiers secrets de Monsanto ». Le céréalier était passé quelques mois plus tôt dans un premier reportage d’Envoyé spécial pour expliquer son système sans labour. Ses pratiques étaient comparées à celles d’un producteur bio. Dans ce deuxième reportage, l’émission l’accuse d’être manipulé par Monsanto pour défendre le glyphosate. « J’ai été piégé », confie Vincent Guyot, « ça a été difficile lors de la diffusion, et très difficile lors de la reprise par la PQR, ils m’ont fait passer pour un salaud ». L’agriculteur s’est d’autant plus senti trahi que c’est la même journaliste qui est venue pour les deux émissions. « Pour le premier reportage, elle a passé 5 jours sur la ferme pour 25 minutes de tournage. Pour le deuxième, elle est venue à 17h dans la cour de ferme, 35 minutes après c’était fini », se rappelle-t-il. « Ils ne sont pas venus chercher l’information mais leur histoire, et donc il ont manipulé la vraie histoire ».
- Les émissions de Cash Investigation consacrées à l’agriculture. Les agriculteurs citent notamment l’émission du 19 janvier 2018 qui mettait en cause Sodiaal et Lactalis. Damien Lacombe, président de Sodiaal, avait subi un véritable interrogatoire de la part d’Elise Lucet sur les comptes du groupe coopératif.
Voir aussi : Sodiaal accusée par Cash investigation c'est du bidon
- Gluten, l’ennemi public ? diffusé le 6 avril sur Arte et encore disponible en replay. Le synopsis du document : « En 2018, le marché mondial des produits sans gluten pesait 15 milliards d'euros. Il devrait plus que doubler d'ici à 2027. La diabolisation de cette protéine qui se forme en mélangeant l'eau à la farine ne constitue-t-elle qu’un argument marketing ? Ou le blé s’est-il mué en poison ? Comment cette céréale faite pour mûrir au soleil peut-elle prospérer dans des pays froids comme l’Ukraine ou le Canada ? ». Le document accuse entre autres dans le développement des intolérances au gluten : le déploiement des variétés naines de blé ou encore les résidus grandissants de glyphosate.
Lire aussi : Le glyphosate impliqué dans les phénomènes d’hypersensibilité au gluten