Election présidentielle 2022
Dans l’Yonne, Marine Le Pen vise le vote rural et parle de l'inflation des prix alimentaires
Ayant choisi d’aller rendre visite à un agriculteur céréalier à Soucy, la candidate du Rassemblement national a entamé la campagne d’entre-deux tours sur le thème de l’inflation des produits alimentaires.
Ayant choisi d’aller rendre visite à un agriculteur céréalier à Soucy, la candidate du Rassemblement national a entamé la campagne d’entre-deux tours sur le thème de l’inflation des produits alimentaires.
Pour son premier déplacement de campagne de l’entre deux tours de l’élection présidentielle, Marine Le Pen a choisi l’Yonne, lundi 11 avril, notamment pour parler pouvoir d’achat à l’électorat rural. A l’occasion d’une visite chez un agriculteur céréalier à Soucy, la candidate a montré sa préoccupation quant à l’inflation qui touche les agriculteurs, en lien avec la guerre en Ukraine, et qui devrait se répercuter sur le panier alimentaire des consommateurs.
L’inflation touche aujourd’hui nos agriculteurs qui ne peuvent plus faire face aux augmentations des prix des matières premières et de l’énergie. Si rien n’est fait, ce seront ensuite les Français qui payeront leur panier de courses encore plus cher. pic.twitter.com/5LGtpZQ3HO
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) April 11, 2022
La candidate pour Rassemblement national en a profité pour se positionner sur son terrain favori durant cette élection présidentielle : le pouvoir d’achat. « Je vais baisser la TVA de 20% à 5,5% sur le gaz, le fioul, l’électricité et le carburant. Je supprimerai les hausses de taxes sur les carburants décidées par Emmanuel Macron. Et je supprimerai la TVA sur un panier de cent produits alimentaires et d’hygiène. Il faut à tout prix envisager la mise en œuvre d’un panier de 100 produits alimentaires et d’hygiène avec une TVA à 0% », a-t-elle déclaré, rapporte France Bleu Auxerres.
Elle compte financier cette mesure par une taxe à 33% sur les rachats d’action « mis en place par les entreprises pour spéculer ». Une mesure qui selon elle permettrait de faire rentrer 8,5 milliards d’euros.
Marine Le Pen était en terrain conquis dans l’Yonne où elle a récolté 31,25% des voies au premier tour devant Emmanuel Macron (24,14% des voix). Dans les communes rurales au premier tour Marine Le Pen aurait obtenu 26% des voix juste derrière Emmanuel Macron (28%) et devant Jean-Luc Mélenchon (19%), selon un sondage effectué le jour du vote par l’Ifop (1). Dans ces communes rurales, les Français interrogés placent dans l’ordre des sujets déterminants pour leur choix de vote : la santé (à 72% contre 71% pour l’ensemble de la population) devant le relèvement des salaires et du pouvoir d’achat (70% contre 68% pour l’ensemble de la population) avec en troisième position ex-aequo le sécurité , la lutte contre le terrorisme et l’évolution du prix des carburants et de l’énergie (61% contre respectivement 60%, 57% et 56% pour l’ensemble de la population).
Macron en tête dans 11 788 communes, Le Pen dans 20 484, Mélenchon dans 2 910 villes. pic.twitter.com/tYObd3RpEZ
— Brice Le Borgne (@BriceLeBorgne) April 11, 2022
Selon le même institut de sondage (2), dans les communes rurales les intentions de vote au second tour placeraient Marine Le Pen en tête avec 63% des voix devant Emmanuel Macron (38% des voix).
Des intentions de vote pas forcément en accord avec celles des agriculteurs. Selon une enquête Cevipof réalisée auprès des chefs d’exploitations agricoles, à une semaine du premier tour, en partenariat avec Germea/Ensat et Réussir Agra, les intentions de vote porteraient à 64% en faveur d’Emmanuel Macron contre 36% en faveur de Marine Le Pen au second tour.
Un sondage réalisé quelques jours plus tôt par l’Ifop pour la FNSEA plaçait Emmanuel Macron à 70% des intentions de votes des agriculteurs au second tour devant Marine Le Pen (30%).
Pour rappel, Marine Le Pen avait reçu un accueil très froid lors du grand oral du Conseil français de l’agriculture le 30 mars dernier, se faisant même huer quand elle a évoqué la question du statut de l’animal.
(1) Sondage réalisé par l’Ifop auprès de 3784 personnes inscrites sur les listes électorales extraites d’un échantillon de représentatif de la population française des plus de 18 ans via un questionnaire autoadministré en ligne le 10 avril de 11h à 18h.
(2) Enquête menée auprès d’un échantillon de 968 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus par questionnaire autoadministré en ligne le 10 avril entre 20h01 et 21h.