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Concilier conditions de travail et investissement pour les agneaux en finition

Investir dans un aménagement spécialisé pour les agneaux est l’occasion de s’équiper de vis et d’un système de tri. Des sommes tout compte fait modestes comparées au service rendu.

Quand on construit un nouveau bâtiment, on adapte le travail à l’éleveur et non l’inverse… », souligne Josiane Voisin, ergonome. Comme dans tous les projets de construction de bâtiments, c’est un compromis qui est recherché : celui qui allie de bonnes conditions de réalisation du travail, le bien-être animal, les croissances et l’économie. Ces éléments ne sont pas contradictoires, au contraire. De bonnes conditions de travail constituent une ressource et favorisent l’amélioration du revenu.

Un investissement qui fait gagner du temps

 

 
Concilier conditions de travail et investissement
En matière d’ergonomie, plusieurs critères sont à prendre en compte. Le premier est d’éviter le port de charges pour préserver le dos, les membres supérieurs… Investir dans un bâtiment spécialisé pour la finition des agneaux est souvent l’occasion d’automatiser la distribution du concentré, en particulier par vis ou chaîne à pastilles. L’investissement, de l’ordre de 4 000 euros pour une vis et un silo, est somme toute relativement modeste au regard du service rendu : plus de corvée du remplissage manuel des nourrisseurs.

 

Le second critère concerne le port manuel des paquets de paille et le roulage des bottes rondes. Si une distribution mécanisée (dérouleuse…) n’est pas possible, des plateaux sur rails installés sur des couloirs étroits simplifient ces travaux. Un mode de distribution du fourrage en libre-service n’est en effet pas conseillé : les niveaux de consommation étant faibles, la botte prend rapidement l’odeur de la bergerie et est mal consommée. Ce système peut être source de problème d’acidose.

Éviter d’enjamber et faciliter la surveillance

 

 
Concilier conditions de travail et investissement
Pour faciliter la surveillance des animaux sans passer sur l’aire paillée, des couloirs surélevés ou à proximité suffisante des animaux sont nécessaires. Les « cachettes » possibles sont à éviter et la luminosité doit être suffisante. Par ailleurs, ne pas enjamber demande moins d’effort, limite les risques d’accident, gagne du temps, évite de soulever un poids quand on transporte des agneaux, des seaux, etc. La circulation des aires paillées aux couloirs et inversement est à prévoir par des portillons faciles à ouvrir et à fermer par l’éleveur et impossible à ouvrir par les animaux. Il faut alors suffisamment de portillons pour que l’accès à tous les lots soit aisé. Cela soulage également lors de l’évacuation des animaux morts sans avoir à soulever du poids…

 

Enfin, il est important de prévoir un point de rangement à proximité, qui soit fixe, propre et qui ne gêne pas la circulation. Il ne doit pas être accessible aux animaux et permet à l’éleveur d’avoir tout sous la main : la pharmacie, les outils d’enregistrement, les données à consulter, des outils incontournables comme des claies ou la fourche, et éventuellement un point d’eau chaude avec du savon.

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