Un prix moyen pénalisé par la qualité
Le prix moyen du lait de chèvre a connu une très légère progression au deuxième trimestre car la composition du lait a fait défaut pour profiter de la nette hausse du prix de base.
À 593 euros les 1 000 litres au second semestre, le prix de base du lait de chèvre (au standard 35 MG/30 MP entré en vigueur au 1er janvier 2015) a progressé de plus de 9 euros d’une année sur l’autre (+1,6 %/2016). Cette hausse s’inscrit dans la continuité de celle observée sur le premier trimestre (+1,8 %/2016) alors même que la collecte continue d’accuser un certain retard sur 2016 (- 4 % en cumul sur le premier semestre) et que les fabrications se maintiennent. La hausse des prix a été particulièrement marquée sur la région Centre (+12 €, soit +2,1 %) et plus timide dans le Sud-Est (+6 €, soit +1 %/2016) où le prix s’est établi à 579 € les 1 000 litres, traditionnellement le plus bas à cette période de l’année parmi l’ensemble des régions de l’enquête.
Un prix moyen freiné par la dégradation de la composition du lait
Au niveau national, le prix moyen n’a progressé que de 3 € les 1 000 litres au second trimestre, bien en deçà de ce que pouvait laissait espérer la hausse du prix de base. La moindre qualité des fourrages récoltés en 2016 a en effet conduit à une dégradation des taux protéiques et butyreux. Ainsi, le prix moyen est au final resté à son niveau de 2016 dans la région Centre-Ouest, alors que le prix de base s’établissait à 8 € de plus des 1 000 litres. Pour la région Centre, malgré la hausse de 12 € du prix de base, le prix moyen n’a gagné que 3 €. Seule la région Sud-Est a vu ses taux se maintenir aux niveaux de 2016 et a ainsi pu préserver la hausse liée au prix de base.
Les charges en élevage se stabilisent
À l’indice 110 (base 100 en 2010) en moyenne au deuxième trimestre, l’Ipampa lait de chèvre (l’indice des prix d’achat des moyens de production agricole) s’est stabilisé au même niveau qu’au trimestre précédent. Il s’est ainsi positionné 2 % au-dessus de son niveau du deuxième trimestre 2016, tiré principalement par la hausse de l’alimentation et dans une certaine mesure de celle des cours du pétrole depuis l’automne dernier. Cependant, en lien direct avec ces deux postes, après un pic en avril, l’indice semble avoir légèrement reculé sur les mois de mai et juin.