Qu’est-ce que la fusion entre Eurial et Agrial va changer pour les producteurs caprins ?
Les filières d’élevage sont soumises à une volatilité croissante avec des coûts de production très fluctuants et des équilibres production-marché facilement rompus. Notre responsabilité est donc d’essayer de rendre notre entreprise plus résiliente pour s’adapter à cet état de fait. Agrial est un groupe polyvalent avec une assise financière importante et de nombreux domaines d’activité : agrofourniture, céréales, légumes, boissons, lait… Cette diversité permet d’être plus à l’aise pour passer les moments difficiles si demain le marché du lait de chèvre venait à se tasser. Nous sommes persuadés que la filière caprine a encore un gros potentiel de développement sur des marchés à l’export, l’ultrafrais, les fromages frais, les gammes apéritif et traiteur… Pour cela, nous pouvons avoir besoin d’investir sur les process, le marketing. Or, Agrial est reconnu pour sa capacité à innover, sortir de nouveaux produits, explorer de nouveaux segments avec des marques comme Loïc Raison pour le cidre, Florette pour les légumes… Nous avons le même positionnement pour l’innovation, le même ADN.
Un groupe de 12 000 adhérents, 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires, ça interroge forcément. Nous avons commencé à l’automne une série de réunions avec nos adhérents que nous allons poursuivre cet hiver. Bien qu’ayant une dimension nationale, nous souhaitons conserver une forte proximité avec les adhérents. Pour cela, quatre nouvelles régions vont être créées et juxtaposées aux 15 régions existantes d’Agrial, et quatre commissions de bassins constituées des producteurs caprins de Rhône-Alpes, Centre, Pays-de-Loire et Poitou-Charentes. Les éleveurs pourront y faire remonter leurs problématiques et y nommeront des représentants pour siéger à un conseil de métier caprin. C’est dans cette instance que les orientations de la filière caprine seront décidées. Le président de ce conseil siégera dans toutes les instances du conseil d’administration d’Agrial et notamment au conseil de surveillance laitier avec son vice-président. Pour les éleveurs caprins, la transition va se faire en douceur, cela ne va rien changer aux relations qu’ils ont avec leurs techniciens, leurs élus de coopérative…