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Ils se sont équipés pour faciliter le paiement

Les caisses, logiciels ou terminaux de paiement peuvent faciliter l’encaissement et la comptabilité. Témoignages de vendeurs directs.

Une caisse pour les clients, un logiciel pour les professionnels

Avec 7 000 clients par an, la chèvrerie la Trufière, de Marie-Émilie Robin et Sylvain Chopin à Chissey-les-Macon en Saône-et-Loire, a acheté une caisse d’occasion en 2010. « C’est un vrai gain de temps et cela permet de faire la compta grâce au ticket journalier », apprécie Marie-Émilie Robin. Leur caisse leur donne au jour le jour le montant de fromage, de produits viande ou de produits à 5 ou 20 % de TVA qu’ils ont vendus. Comme ils ne font pas de marché, la caisse reste fixe. Pour les livraisons au GIE ou aux restaurants alentours, l’édition de factures est réalisée avec un autre logiciel. Pour l’instant, les informations concernant le 1er janvier 2018 restent floues. « Notre comptable nous a dit que rien n’allait changer car nous sommes des petits producteurs mais le réseau Bienvenue à la ferme nous recommande de nous équiper… » Ils ont tout de même prévu d’investir dans une nouvelle caisse en bénéficiant d’une subvention. Les deux fromagers veilleront alors à prendre une caisse avec différents classements possibles (viande/fromage) et avec des liens vers un tableur pour renseigner le type de fromages vendus, le nombre de clients, la remise avec leur carte de fidélité…

Une balance poids/prix pour les tommes 

Sur les 140 000 euros de chiffre d’affaires de la Chèvrerie de Chavière à Pralognan-la-Vanoise en Savoie, 80 % proviennent de la vente directe en circuit court à la ferme ou sur les marchés. Le Gaec s’est équipé d’une balance poids/prix en 2012. Les tommes, vendues aux poids, sont pesées par la balance et le prix est calculé automatiquement. La caisse, achetée neuve environ 700 euros, permet de calculer des prix de produits au poids ou à la pièce, avec édition d’un ticket client et de tickets récapitulatifs. Les clients dépensent entre 20 et 30 euros par achat. L’achat d’une caisse enregistreuse était nécessaire « pour arrêter de compter les petits bâtons de l’agenda de caisse après les marchés ». « Maintenant, la gestion de caisse prend environ deux heures par semaine », estime Audrey Chevassu qui assure une grande partie de la comptabilité en lien avec l’Afocg, une association de formation collective à la gestion. « La balance sort un ticket récapitulatif hebdomadaire en fin de semaine que je recopie dans un classeur Excel », explique l’éleveuse de 35 ans installée en 2010. La ferme fabrique des tommes et des fromages lactiques et fait un peu d’achat-revente ; la caisse dispose donc d’une trentaine de boutons représentant chacun une référence.

Un écran tactile et un logiciel dédié

À quelques pas de la maison de Georges Sand à Nohan-Vic dans l’Indre, Jean Aubailly vend ses fromages fermiers aux locaux et aux touristes de passage. Dernièrement, il s’est équipé du logiciel de comptabilité Isacompta qu’il a installé sur un ordinateur portable avec écran tactile qui reste à demeure au magasin. « Le logiciel peut aussi s’installer sur une tablette et, une fois paramétré, c’est très simple d’enregistrer les ventes », apprécie l’éleveur de 150 chèvres qui transforme 40 000 à 50 000 litres de lait par an et vend le reste à une laiterie. Cet investissement d’environ 700 euros et doublé d’une assistance obligatoire de 26 euros par mois. « Les données de vente sont facilement récupérées puis envoyées directement au centre de gestion ». L’éleveur de 44 ans a aussi acheté une petite imprimante à tickets de caisse d’occasion pour 60 euros « mais je n’ai pas encore vraiment vu son utilité ». L’argent est lui rangé dans un tiroir-caisse fermant à clef. « J’y laisse toujours 30 à 40 euros de fonds de caisse ».

Pas de caisse mais un terminal carte bleue à la ferme

Avec 160 chèvres, les deux associés et les quatre salarié de la ferme du Maras à Chauvigny dans la Vienne vendent sur l’exploitation, dans les magasins de producteurs, dans les commerces et lors des marchés. « Le samedi matin, j’ai deux marchés et la boutique à la ferme reste ouverte, explique Arnaud Gauvreau. J’ai donc trois caisses avec le même fonds de caisse et des cahiers sur lesquels nous notons les ventes ». Sur ces cahiers, les vendeurs doivent différencier les tommes, les lactiques, la charcuterie, les terrines ou les plats cuisinés afin de ventiler ensuite les ventes dans la comptabilité. Si le Gaec n’a pas encore de caisse enregistreuse, il s’est cependant équipé il y a deux ans et demi d’un terminal de paiement pour les cartes bleues à la ferme. « La première banque est à six kilomètres et cela devenait indispensable de s’équiper car nous avions déjà perdu plusieurs ventes », explique Emmanuelle Rapaud. L’équipement « ultra-basique » se branche sur une prise électrique et une prise téléphonique. Loué autour de 10 euros par mois au Crédit agricole, le terminal de paiement implique aussi une commission de l’ordre de 0,4 % par transaction. « Cette commission est négociée en fonction des ventes réalisées par carte et de son panier moyen, qui est chez nous autour de 23 euros ». Maintenant, plus de la moitié du chiffre réalisé à la ferme se fait par carte et cela ne cesse d’augmenter. « Le terminal carte a supprimé une grande partie des chèques et de leur enregistrement », apprécie Emmanuelle. « Même si sur les marchés, les clients présentent spontanément leur carte bleue, nous ne sommes pas encore équipés d’un terminal. Il y a des distributeurs de billets à côté et le ticket moyen reste peu élevé ».

« Il faut vivre avec son temps ! »

Le Gaec des 3 villages à Périgné en Deux-Sèvres ne vend en direct qu’une petite partie des 800 000 litres de lait transformés. La douzaine de références est surtout vendue à des grossistes, des supermarchés ou des crémiers. Les associés se sont quand même équipés d’une caisse enregistreuse et d’un terminal de paiement par carte bleue sans contact il y a un an suite au départ à la retraite du père. La machine d’occasion, achetée 1 500 euros, dispose d’un écran tactile, d’un tiroir-caisse et d’une imprimante pour éditer les tickets. « Une fois que c’est paramétré, c’est simple d’utilisation, apprécie Samuel Charles. Tous les dix jours, nous éditons un ticket récapitulatif qui calcule automatiquement la TVA. Cela nous simplifie la comptabilité et il faut vivre avec son temps. »

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