Des aides régionales pour la protection des races caprines menacées
Des aides européennes gérées par les régions peuvent être demandées par les éleveurs de races caprines menacées. Les races aidées et les conditions d’octrois varient selon les régions. Tour de France des soutiens régionaux.
Des aides européennes gérées par les régions peuvent être demandées par les éleveurs de races caprines menacées. Les races aidées et les conditions d’octrois varient selon les régions. Tour de France des soutiens régionaux.


C’est peut-être le moment de faire une demande pour bénéficier des mesures agro-environnementales et climatiques pour la protection des races menacées (MAEC PRM). La mise en œuvre de ces aides financières est définie par les régions et les conditions et calendriers varient d’une région à l’autre. Les demandes sont ainsi à faire au niveau des régions et non par l’outil Telepac.
En caprin, sont potentiellement concernées les races de chèvres créoles, des fossés, de Lorraine, du Massif central, poitevine, provençale, pyrénéenne et des Savoie (liste à retrouver sur le site du ministère de l’Agriculture). A noter que la race corse et la race Rove sont des races locales qui ne sont pas considérées comme menacées d’abandon.
Des races de chèvres menacées soutenues en priorité

Dans les faits, toutes les régions n’aident pas toutes les races de la même manière. Ainsi, si la région Ile-de-France soutient toutes ces races, la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie ont des plafonds d’animaux plus élevés pour les races issues de leur berceau. De même, Centre-Val de Loire se concentre sur les races de chèvres des fossés, du Massif central, poitevine, provençale et pyrénéenne. Les régions Bretagne et Pays de la Loire ne soutiennent que les races des fossés et poitevine. La Bourgogne-Franche-Comté, uniquement les chèvres de Lorraine et les chèvres poitevines. La Normandie privilégie la chèvre des fossés et la Provence-Alpes-Côte d’Azur, la race provençale. La région Auvergne-Rhône-Alpes n’a pas encore publié les modalités pour 2025 mais il y a de bonnes chances qu’elle privilégie les races de son berceau.
Plusieurs engagements sont souvent demandés aux éleveurs parmi ceux de tenir un registre d’élevage ou d’avoir un nombre minimal de chèvres mises à la reproduction. L’aide est ouverte à partir d’un UGB, soit sept chèvres, et le montant de l’aide est généralement de 200 euros par UGB. Les associations de race (contacts sur capgenes.com) ou les conservatoires (Divagri, Cregene, Crapal, Conservatoire des races d'Aquitaine...) peuvent vous aider à vous orienter.
Lire aussi : Les races caprines locales et à petits effectifs à la croisée des chemins