Ils bloguent pour devenir-éleveur.com
Depuis janvier, Angélique et Frédéric Abadie, deux jeunes éleveurs des Pyrénées, partagent leur quotidien sur la plateforme devenir-éleveur.com.
Depuis leur installation après une reconversion professionnelle, Angélique et Frédéric aiment partager leur métier et rencontrer des éleveurs et des consommateurs. Angélique a quitté la profession de coiffeuse pour reprendre la ferme de ses parents à seulement 25 ans. Ce changement s’est fait avec l’envie de se sentir utile, de faire un métier qui a du sens et de fabriquer un produit dont elle maîtrisait la qualité. Angélique et son mari Frédéric, tous deux 32 ans, sont associés dans un Gaec et élèvent 60 chèvres sur 23 hectares de pâtures, luzerne, maïs et tournesol dans les Hautes-Pyrénées.
L’envie de partager
En sa qualité d’éleveuse témoin de la Fnec, Angélique va tous les ans au Salon de l’agriculture. L’occasion de rencontrer les collègues, d'échanger, de répondre aux questions des visiteurs et de faire une coupure aussi. « On en revient toujours grandi de ce salon ».
C’est pour cela que quand ils ont a rencontré Sandy Boudet de l’Institut de l’Élevage, ils ont décidé de tenter l’aventure "Devenir éleveur" et de devenir les premiers blogueurs caprins de ce site créé pour faire découvrir l’élevage au grand public et aux futurs installés. Depuis le début de l’année, ils bloguent sur la plateforme lancée à l’occasion du Salon de l’agriculture. Tous les mois, elle et son mari rédigent un petit résumé du mois écoulé pour raconter leur quotidien et transmettre leurs passions aux jeunes intéressés par le métier d’éleveur caprin. Ils y ajoutent deux ou trois photos des faits marquants qui se sont déroulés. "Ces modules de témoignages sont les plus appréciés dans le site, explique Alizée Chouteau de l’Institut de l’Élevage. C’est une façon positive de parler du quotidien des éleveurs de ruminants et cela peut susciter des vocations".
Écrire pour prendre du recul
Les deux éleveurs sont tous deux satisfaits de cette expérience. « Ça nous permet de prendre du recul sur ce qu’on a fait. Quand on est le nez dans l’élevage, on ne se rend plus forcément compte de ce que l’on fait. Là, on a une bonne vision des mois qui passent et des changements qui arrivent avec les saisons ».
Angélique et Frédéric gardent toujours le lien avec leur clientèle puisqu’ils vendent tous leurs fromages en vente directe sur les marchés ou à la ferme. Tous les soirs, ils accueillent aussi des visiteurs sur l’exploitation et, en été, parfois 30 à 40 personnes. Ils viennent voir la traite, le travail en fromagerie et déguster le lait frais. Les visiteurs semblent d’ailleurs apprécier ces visites mais surtout les dégustations. Dans le dernier billet publié sur devenir-éleveur, Angélique et Frédéric ont d’ailleurs raconté ces visites. Ils ont aussi annoncé le lancement d’un nouveau produit : les crèmes desserts au lait de chèvre. De quoi donner des idées aux lecteurs de la plateforme.
Des chevreaux engraissés sur commande
Les éleveurs sont aussi actifs sur les réseaux sociaux ou ils communiquent régulièrement sur l’actualité de l’exploitation. Afin de valoriser le petit-lait, le gaec élève des cochons qui sont transformés en charcuterie. À l’avenir, l’objectif est d’agrandir un peu cet atelier. De plus, à la commande de l’entourage, certains chevreaux sont gardés, engraissé et vendu à deux mois en caisson à 14 euros le kilo.
Pour continuer à être en accord avec leur philosophie, les éleveurs sont actuellement en conversion vers l’agriculture biologique et obtiendront le label en mai 2018. De nouvelles aventures à suivre sur devenir-éleveur.com…