Comment Sanders veut « faire tomber les clichés sur l’élevage » au salon de l’agriculture
Au prochain salon de l’Agriculture le spécialiste de l’alimentation animale veut communiquer de façon originale pour donner une image positive de l’élevage. Explications.
Au prochain salon de l’Agriculture le spécialiste de l’alimentation animale veut communiquer de façon originale pour donner une image positive de l’élevage. Explications.
« L’élevage a de l’avenir en France » voilà le message que Sanders (groupe Avril) veut véhiculer au salon de l’Agriculture où le spécialiste de l’alimentation animale sera présent pour la troisième fois du 22 février au 2 mars prochain. « On veut faire tomber les clichés, les idées reçues », avance Philippe Manry, directeur général de Sanders, le 22 janvier à l’occasion d’une table ronde organisée avec Soazig Di Bianco, ingénieure agronome et sociologue spécialisée dans l’analyse des transitions agroécologiques et enseignante chercheuse à l’Esa d’Angers, sur le thème « quelles perspectives pour l’élevage français ? ».
Des acteurs au salon de l’agriculture pour démonter les clichés sur l’élevage
Pour ce faire, Sanders va faire appel à des acteurs qui réaliseront des saynètes « très réalistes » chaque jour au salon. Parmi les clichés abordés : « les éleveurs n’aiment pas les animaux ». « Soyons positifs sur l’élevage sans communiquer de façon angélique », enjoint Philippe Manry qui voit dans les allées du salon de l’agriculture de jeunes passionnés inscrits notamment au trophée international de l’enseignement agricole.
Si l’évolution de la production d’alimentation animale reste contenue, « avec une érosion de l’ordre de 1% » selon Philippe Manry (-0,6% en volume en 2023 selon les chiffres du Snia), « on est à un croisement de chemin on regarder l’évolution », précise-t-il. D’où l’idée de montrer aux futures générations agricoles une image positive avec différents modèles comme celui d’Emmanuel Hilbert, éleveur naisseur-engraisseur porcin et éleveur de vaches laitières à La Fosse Noire, sur la commune de Montsûrs en Mayenne.
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Un avenir meilleur qu’il y a dix ans dans l’élevage ?
L’élevage c’était mieux avant ? « On sait qu’il faut travailler plus que la moyenne. Mais je vois mieux l’avenir qu’il y a huit ou dix ans. On est à deux doigts de manquer de tout, on sent que toutes les entreprises avec lesquelles on travaille ont besoin de nous. On arrive mieux à se faire entendre sur notre rémunération », répond l’éleveur venu témoigner devant la presse à la table-ronde organisée par Sanders le 22 janvier, un mois avant le salon de l’agriculture.
Pour encourager les jeunes à s’installer il reçoit beaucoup de stagiaires. « Depuis quelques années je prends aussi des collégiens en stage découverte tous les ans. Le collège c’est important car c’est à ce moment-là qu’on choisit son orientation », poursuit-il.
Avant c’était surtout un métier subi aujourd’hui c’est un métier choisi
Une vision optimiste partagée par Philippe Manry, qui estime que le métier va de plus en plus se féminiser. « Avant c’était surtout un métier subi aujourd’hui c’est un métier choisi. Avant c’était surtout pénible, le métier est toujours difficile mais on a aujourd’hui différentes conduites d’élevages pour se soulager, l’astreinte peut être diminuée », commente-t-il.
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Les vocations dans l’élevage existent encore
« Il y a encore des vocations, on constate que les vocations dans l’élevage existent encore », analyse pour sa part Soazig Di Bianco. Des thèses en cours seront présentées le 20 mars par l'Esa d'Angers sur le profil des Nima (personnes non issues du monde agricole). « On a des porteurs de projets qui ont une vision très claire de la transformation de l’exploitation qu’ils veulent faire » révèle-t-elle. De futurs agriculteurs qui n’envisagent pas forcément de faire toute leur carrière dans le secteur.
En volaille c’est plus facile de revenir en arrière qu’en bovin, on a ainsi rencontré des éleveurs qui disent se passionnés de bovins mais affirment préférer s’installer en volailles pour un meilleur compromis avec leur projet de vie », poursuit-elle.
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