Augmentation des coûts de production
Banane Fairtrade : des prix minimums plus élevés cette année
Depuis la pandémie, la filière banane a subi d’importantes hausses de coûts aussi bien au stade de production qu’à l’exportation. Entre la hausse du prix de l’énergie, du gaz, du transport et des emballages, les opérateurs du secteur se voient pris en étau. En conséquence, l’organisme certificateur Fairtrade a approuvé les nouveaux prix minimums pour l’année 2022. Les tarifs devraient progresser de 1 % à 8 % sur un an selon les origines, indique Fruitrop. A cela, s’ajoute la prime au développement d’un montant de 1 $/carton, souvent utilisée pour des investissements collectifs (éducation, santé, amélioration agricole). Cette augmentation du prix minimum Fairtrade intervient suite à l’introduction d'un salaire de base des travailleurs, défini et audité dans le cadre de la certification depuis le 1er juillet 2021. Par ailleurs, un nouveau mécanisme, le différentiel de salaire vital, qui implique le paiement par carton vendu, a aussi été implémenté pour les importateurs et distributeurs souhaitant aller plus loin dans leur démarche.
Si à l’origine, l’offre Fairtrade était principalement constituée de marchandises conventionnelles (moins de 30 % des volumes avaient la double certification Fairtrade Bio en 2010), ce ratio s’est aujourd’hui inversé. En 2019, 754 425 tonnes de bananes labellisées Faitrade ont été commercialisées dans le monde, dont 58 % étaient aussi certifiées bio.
Avec près de 84 100 tonnes de ventes en 2020, la France représente le troisième débouché de la banane Fairtrade en Europe, après l’Allemagne (112 000 tonnes en 2020) et le Royaume Uni (231 000 tonnes en 2019). Ce produit apparu dans les années 2000 a connu une croissance accélérée depuis le milieu des années 2010. En 2020, 79 000 tonnes de l’offre comportait également la certification Bio, soit 11 % du total de l’approvisionnement français ou plus de la moitié des bananes bio commercialisées en France.