Bassin de l’Adour : le nouvel arrêté ne calme pas complètement l’inquiétude des irrigants
Un nouvel arrêté interdépartemental lève en grande partie les restrictions temporaires aux prélèvements d’eau imposées aux irrigants du Bassin de l’Adour, en Occitanie, suite à la saisie d’associations environnementales. Le coprésident des Jeunes agriculteurs des Pyrénées Atlantiques ne se dit pour autant pas satisfait.
Un nouvel arrêté interdépartemental lève en grande partie les restrictions temporaires aux prélèvements d’eau imposées aux irrigants du Bassin de l’Adour, en Occitanie, suite à la saisie d’associations environnementales. Le coprésident des Jeunes agriculteurs des Pyrénées Atlantiques ne se dit pour autant pas satisfait.
![Irrigation du maïs](https://medias.reussir.fr/portail-reussir/styles/normal_size/azblob/2024-08/irrigation.jpg.webp?itok=r7DNLahp)
Nouvel épisode dans la bataille de l’eau sur le bassin de l’Adour. Après la décision du tribunal administratif de Pau du 2 août dernier suite à la saisie d’associations environnementales, ayant conduit les préfectures des Pyrénées-Atlantiques, des Landes, des Hautes-Pyrénées et du Gers, à abaisser temporairement de 25% les prélèvements d’eau pour l’irrigation, un nouvel arrêté interdépartemental a été publié le 19 août.
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Des volumes de prélèvement d’eau réduits de 5% pour la période d’étiage
Cet arrêté administratif autorise les agriculteurs irriguant à prélever à hauteur de 192,74 millions de mètres cubes pour les cours d’eau et les nappes d’accompagnement (contre 202,91 millions de mètres cubes pour la période estivale fixés par l’arrêté d’autorisation unique de prélèvement du 12 juillet contesté par des associations environnementales dont FNE Occitanie Pyrénées, et la Sepanso 64 et Sepanso 50). Soit une restriction de 5% au lieu des -25% demandés temporairement par le tribunal administratif de Pau en attente de la révision de l’arrêté d’autorisation unique de prélèvement.
Irrigation dans les Pyrénées-Atlantiques : les restrictions de prélèvement en grande partie levées https://t.co/fUzu0XASRF
— Sud Ouest Pau (@SO_Pau) August 19, 2024
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Quelle projection pour 2025-2027 ?
Une décision qui ne satisfait pas totalement les irrigants selon Damien Coustille Cossou, coprésident des Jeunes agriculteurs des Pyrénées Atlantiques, contacté par Reussir.fr. « Satisfait ? Non ce n’est pas le bon mot. Pour la campagne 2024 ça ira au vu de la date d’application de l’arrêté et du stade des cultures mais pour la projection 2025-2027 c’est plus complexe », confie-t-il.
Des producteurs risquent de s’interroger avant de s’engager dans des contrats
Ce recul des prélèvements d’eau autorisés risque de poser des problèmes à des agriculteurs sous contrats de production notamment en maïs doux ou haricots verts d’Uzein, souligne Damien Coustille Cossou. « Ils risquent de s’interroger avant de s’engager dans des contrats, de peur de ne pas avoir la quantité d’eau nécessaire », explique-t-il.
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Le coprésident des JA 64 estime aussi que ces restrictions de volumes de prélèvement vont augmenter le coût de l’irrigation notamment pour les retenues collinaires à coûts de gestion constants. Il s’attend par ailleurs à ce que les associations environnementales n’en restent pas là et poursuivent la bataille administrative.
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