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Bassin de l’Adour : le nouvel arrêté ne calme pas complètement l’inquiétude des irrigants

Un nouvel arrêté interdépartemental lève en grande partie les restrictions temporaires aux prélèvements d’eau imposées aux irrigants du Bassin de l’Adour, en Occitanie, suite à la saisie d’associations environnementales. Le coprésident des Jeunes agriculteurs des Pyrénées Atlantiques ne se dit pour autant pas satisfait.

Irrigation du maïs
Le nouvel arrêté administratif autorise les agriculteurs irriguant à prélever à hauteur de 192,74 millions de mètres cubes pour les cours d’eau et les nappes d’accompagnement (contre 202,91 millions de mètres cubes pour la période estivale fixés par l’arrêté d’autorisation unique de prélèvement du 12 juillet).
© Ludovic Vimond

Nouvel épisode dans la bataille de l’eau sur le bassin de l’Adour. Après la décision du tribunal administratif de Pau du 2 août dernier suite à la saisie d’associations environnementales, ayant conduit les préfectures des Pyrénées-Atlantiques, des Landes, des Hautes-Pyrénées et du Gers, à abaisser temporairement de 25% les prélèvements d’eau pour l’irrigation, un nouvel arrêté interdépartemental a été publié le 19 août.

Relire : Privés de 25% d’eau, les irrigants du bassin de l’Adour ne se laisseront pas faire

Des volumes de prélèvement d’eau réduits de 5% pour la période d’étiage

Cet arrêté administratif autorise les agriculteurs irriguant à prélever à hauteur de 192,74 millions de mètres cubes pour les cours d’eau et les nappes d’accompagnement (contre 202,91 millions de mètres cubes pour la période estivale fixés par l’arrêté d’autorisation unique de prélèvement du 12 juillet contesté par des associations environnementales dont FNE Occitanie Pyrénées, et la Sepanso 64 et Sepanso 50). Soit une restriction de 5% au lieu des -25% demandés temporairement par le tribunal administratif de Pau en attente de la révision de l’arrêté d’autorisation unique de prélèvement.

Lire aussi : Les nappes phréatiques sont pleines sur quasi toute la France en ce mois d’août 2024

Quelle projection pour 2025-2027 ?

Une décision qui ne satisfait pas totalement les irrigants selon Damien Coustille Cossou, coprésident des Jeunes agriculteurs des Pyrénées Atlantiques, contacté par Reussir.fr. « Satisfait ? Non ce n’est pas le bon mot. Pour la campagne 2024 ça ira au vu de la date d’application de l’arrêté et du stade des cultures mais pour la projection 2025-2027 c’est plus complexe », confie-t-il.

Des producteurs risquent de s’interroger avant de s’engager dans des contrats

Ce recul des prélèvements d’eau autorisés risque de poser des problèmes à des agriculteurs sous contrats de production notamment en maïs doux ou haricots verts d’Uzein, souligne Damien Coustille Cossou. « Ils risquent de s’interroger avant de s’engager dans des contrats, de peur de ne pas avoir la quantité d’eau nécessaire », explique-t-il.

Mise à jour | Irrigation dans le sous-bassin de l’Adour : 1200 recours déposés par des agriculteurs « ulcérés par les attaques incessantes »

Le coprésident des JA 64 estime aussi que ces restrictions de volumes de prélèvement vont augmenter le coût de l’irrigation notamment pour les retenues collinaires à coûts de gestion constants. Il s’attend par ailleurs à ce que les associations environnementales n’en restent pas là et poursuivent la bataille administrative.

Lire aussi : Quelle part occupe l’irrigation agricole dans la consommation en eau ?

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