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Augmenter les vitesses d’air dans les salles d'élevage avec un plafond diffuseur

Tell-Elevage préconise une vitesse d’air comprise entre 0,4 et 0,5 m/s au niveau des porcs dans des salles équipées de plafond diffuseur lors des pics de température.

Cartographie des vitesses d’air d’une salle d’engraissement
© Tell Elevage

Même dans une salle équipée d’un plafond diffuseur, Jean-Luc Martin estime indispensable d’augmenter les vitesses d’air au niveau des animaux en période de forte chaleur, afin de diminuer la température ressentie. En pratique, il constate que peu de bâtiments de ce type atteignent cet objectif. Jean-Luc Martin cite en exemple un diagnostic des vitesses d’air, mesurées dans une salle d’engraissement équipée d’un plafond diffuseur, qui l’illustre parfaitement.

Lire aussi : Tester la capacité des bâtiments à rester frais

Il a été réalisé dans un élevage finistérien, qui a subi des baisses de croissance des porcs charcutiers durant le coup de chaleur de 2019. Chaque chiffre en rouge de la cartographie correspond à la valeur moyenne des points de mesures réalisées à hauteur des animaux quand les ventilateurs tournent à 100 % de leur capacité. « Toutes les valeurs sont à un niveau très faible voire nul, soit 0,05 m/s en moyenne. » Pour lui, il faut atteindre 0,4 à 0,5 m/s. Un objectif réalisable, à condition de modifier en partie la conception de la ventilation. « Le débit réel mesuré à la sortie des trous (58 m3/porc/heure) est insuffisant. Il faut atteindre au minimum 70 m3/porc/heure pour être en phase avec les préconisations. » Ce trop faible débit est souvent dû à un cumul de pertes de charges à différents niveaux du circuit de ventilation : entrées d’air, combles, plafond diffuseur, animaux, caillebotis, cheminées d’extraction… Les ventilateurs peuvent être aussi encrassés ou défectueux. Dans cet exemple, Jean-Luc Martin souligne que c’est probablement le cas de celui de gauche, puisque les vitesses d’air y sont plus basses qu’à droite de la salle.

Améliorer l’homogénéité des vitesses d’air

Ensuite, il souligne qu’il y a seulement deux ventilateurs dans cette salle de 14 x 11 mètres. Un nombre insuffisant d’après lui, pour une salle de cette taille, qui entraîne des vitesses d’air hétérogènes selon les zones. « Mieux vaut en mettre quatre petits répartis à égale distance pour que les vitesses d’air soient plus homogènes. » Il pointe aussi du doigt la hauteur de plafond importante (2.74 m). « Plus le plafond est haut et plus la partie basse de la boucle remonte au-dessus des animaux. » Dans le cas d’un plafond diffuseur, Jean-Luc Martin conseille de privilégier des couloirs avec un sol plein plutôt qu’ajouré. « L’air qui passe dans la préfosse via le couloir n’est pas utile pour les animaux », justifie-t-il. La mise en place d’un déflecteur au-dessus du couloir central est préconisée pour assurer une bonne répartition de l’air. Dans cette configuration, il conseille aussi d’augmenter la section des trous de part et d’autre de ce déflecteur. L’objectif de ces trous plus gros est d’aider à créer une seule boucle d’air de chaque côté du déflecteur pour canaliser le flux d’air vers les animaux.

 

Cartographie des vitesses d’air d’une salle d’engraissement

Les vitesses d’air sont très faibles voire nulle

En note : salle d’engraissement de 12 cases, 180 animaux. Plafond diffuseur avec trous de 18 mm. Extraction par deux cheminées avec pompage sous caillebotis.

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