Guerre en Ukraine
Après le blé, l’Inde restreint ses exportations de farine
Afin de protéger ses réserves nationales, l’Inde vient d’annoncer qu’elle restreignait, à partir du 12 juillet, ses exportations de farine. Elle avait déjà fait la même chose avec sa production de blé en mai dernier.
Afin de protéger ses réserves nationales, l’Inde vient d’annoncer qu’elle restreignait, à partir du 12 juillet, ses exportations de farine. Elle avait déjà fait la même chose avec sa production de blé en mai dernier.
Suite aux pénuries mondiales et la flambée des prix provoquées par la guerre en Ukraine, l’Inde qui est le deuxième producteur mondial de blé, après la Chine, a décidé de protéger son marché intérieur en prenant des mesures drastiques. Le pays qui produit quelque 90 millions de tonnes de blé par an et qui compte 1, 4 milliard de personnes, a choisi de freiner ses exportations de farine. Désormais, comme pour le blé, les exportateurs de farine doivent obtenir une autorisation du gouvernement s’ils veulent vendre les productions indiennes à l’étranger. Pour justifier cette décision, les autorités du pays avancent que le conflit en Ukraine a eu pour conséquence la perturbation de l’approvisionnement mondial en blé et l’arrivée de nombreux nouveaux acteurs, ce qui a causé des fluctuations de prix et de possibles problèmes de qualité. Elles se disent très vigilantes à maintenir la qualité de la farine de blé destinée à l’exportation.
Une récolte de blé en baisse
En mai dernier, les mesures identiques que l’Inde avait prises pour les exportations de blé avaient suscité à travers le monde de nombreuses critiques arguant une accélération de la flambée des prix. Des centaines de milliers de tonnes de grains s’étaient retrouvées bloquées dans les grand ports du pays. Le blé est la première culture céréalière en Inde et le pays est le deuxième consommateur de blé au monde. L’an passé, les agriculteurs du pays avait produit une récolte plutôt exceptionnelle qui s’était élevée à 109 millions de tonnes dont 7 avaient été exportées. Mais cette année, les conditions climatiques viennent changer la donne puisqu’un épisode de forte canicule aux mois de mars et avril a entraîné une baisse d’environ 5 % de la récolte de blé, ce qui fait craindre des pénuries sur le marché intérieur.