Une campagne encore soumise aux extrêmes
L’antenne régionale d’Arvalis a organisé, jeudi dernier, une visite d’essais sur le blé à Sardon et sur le maïs à Maringues dans le Puy-de-Dôme.
En ce debut du mois de juin, le traditionnel circuit vert propose par l’institut Arvalis a ete l’occasion de faire un premier bilan d’etape de la campagne cerealiere en cours. D’abord, au niveau des semis, en Auvergne, ils ont ete soldes avant le 15 novembre. « L’automne pluvieux et frais a decale les travaux d’une dizaine de jours par rapport a la moyenne », explique Chloe Malaval-Juery, deleguee regionale Arvalis. L’hiver froid et sec s’est acheve en fevrier avec des bonds de temperature consequents. Durant tous les mois suivants, sauf en avril, les temperatures ont depasse la mediane. Arrose de maniere irreguliere, le printemps a donne lieu a deux «coups de sec»: du 1er au 15 mars, puis du 1er au 15 avril.
Du sec, du gel... Puis du chaud
« Meme sur les sols les plus pro- fonds, ces episodes ont plus ou moins penalise le potentiel ». Mieux lotie que les voisins du Nord et de l’Ouest, en matiere de precipitations, les terres auvergnates ont ete arrosees globalement au bon endroit et au bon moment, garantissant une bonne valorisation des apports d’azote.
Si le stade de l’epiaison se situe dans la moyenne, un bemol toutefois, dans le sud-est de l’Allier, avec un episode de gel important. S’il est difficile pour le moment d’evaluer l’ampleur des degats, deux cas de figure ont d’ores et deja ete releves : par l’effet de nappes de froid, quelques epis ont gele ; dans des cas plus graves, certaines plantes sont restees bloquees au stade de trois nœuds. Par endroit, parfois avec tres peu de transition, au gel a succede de serieux « coups de chaud » : neuf jours de temperatures superieures a 25°C, dont trois jours ou le thermometre a depasse les 30°C. « Des avortements precoces sont a craindre, avec des consequences sur le niveau de remplissage », estime l’equipe d’Arvalis.