« Nous réclamons une injection unique pour protéger nos cheptels contre toutes les maladies vectorielles »
Alors que le risque sanitaire demeure élevé, Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine fait le point sur la disponibilité des vaccins, la demande d'injection unique, les indemnisations et la stratégie à l'export.
Alors que le risque sanitaire demeure élevé, Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine fait le point sur la disponibilité des vaccins, la demande d'injection unique, les indemnisations et la stratégie à l'export.

Pamac : Où en sommes-nous au niveau de la disponibilité des vaccins ?
Patrick Bénézit : Nous assistons à des ruptures d'approvisionnement de certains vaccins pour les souches de maladies vectorielles existantes et futures. Depuis plus d'un an, nous militons pour disposer de vaccins rassemblés dans une même dose et administrables en une seule injection. L'hiver dernier, l'État avait pris des engagements en ce sens. Nous sommes d'autant plus impatients que des ruptures de stocks existent sur les vaccins contre la FCO-3. En clair, en une injection, le cheptel devrait pouvoir être couvert pour toutes les FCO et MHE connues et émergentes, de manière à protéger nos troupeaux et exporter vers tous les pays. Nous rencontrons chaque semaine les services du ministère et la DGAL (Direction générale de l'alimentation) pour faire avancer ce dossier stratégique.
Nous réclamons une injection unique pour protéger nos cheptels contre toutes les maladies vectorielles.
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Pamac : Justement en matière d'export, les protocoles diffèrent selon les pays…
P.B. : L'Espagne n'impose plus de condition vaccinale. Nos amis italiens réclament encore des animaux dûment vaccinés.
Nous sommes actuellement en négociations avec eux afin qu'ils adoptent la position espagnole.
En attendant, il est conseillé de vacciner ses animaux pour avoir accès au marché italien. On ne sait pas encore quelles dispositions prendront les autorités italiennes.
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Pamac : Sur les indemnisations où en est-on aujourd'hui et à quoi s'attendre demain ?
P.B. : Les animaux doivent être vaccinés. En effet, car si des dégâts sont constatés en juillet au retour de l'activité vectorielle, il ne sera plus possible d'aller chercher des indemnisations pour les éleveurs qui n'auraient pas vacciné. Actuellement, force est de constater que malgré tout ce que nous avons obtenu sur les indemnisations, cela reste compliqué pour les élevages affectés par la FCO-3 avec une forte mortalité constatée sur les veaux. D'où l'importance de vacciner ses animaux avant la mise à l'herbe.
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