Porcs de montagne
Un premier essai de la Commission qui reste à transformer
Dans deux mois, on saura si l’alimentation des porcs de montagne pourra être issue de seulement 25 % de cultures de montagne. La balle est désormais dans le camp du Parlement et de l’OMC.
Alors que depuis plusieurs semaines, la Commission européenne ne laissait filtrer aucune information aux organisations professionnelles sur l’avancement de la rédaction de l’acte délégué mention « produit de montagne », les professionnels ont appris, mi-décembre que celui-ci était achevé. Le point crucial de cet acte délégué porte sur la provenance de l’alimentation des porcs. La Commission aurait ainsi retenu un taux d’incorporation minimal d’alimentation provenant de la montagne de 25 % pour les porcs. « Ce qui constituerait une avancée par rapport au taux de 50 % initialement envisagé », selon Christian Guy, président de la section régionale porcine du Massif central. Toutefois, la prudence reste de mise, puisque l’acte délégué mention « produit de montagne » est actuellement mis en consultation auprès de l’OMC et du Parlement européen.
Les députés et le Conseil ont deux mois pour rejeter le texte ou l’approuver mais ils ne peuvent plus l’amender. L’acte délégué sera définitivement adopté seulement après ces deux consultations, où il peut encore être rejeté. Une délégation de l’Association porcs de montagne (APM), très mobilisée sur ce dossier, aux côtés du syndicalisme, a rencontré, la semaine dernière, le président du Conseil régional d’Auvergne. René Souchon a indiqué qu’il allait saisir le président de la Commission agricole du Parlement ainsi que les présidents des groupes politiques. Le député européen, Michel Dantin devrait lui aussi essayer de convaincre ses confrères de la Commission agricole. Pour obtenir gain de cause, la profession a bâti un argumentaire solide dans lequel ils n’ont pas manqué de rappeler que « pour des raisons pédoclimatiques évidentes (altitude, pauvreté des sols, froid), il y a très peu de céréales cultivées en montagne, alors que c’est la base de l’alimentation des porcs. Traditionnellement, les éleveurs se fournissent dans les zones périphériques de la montagne, plus propices à ces cultures. »
[...]
La suite est à lire dans la Creuse agricole du 24 janvier 2014.