Sommet de l’élevage : un quart de siècle aux côtés des éleveurs
Début octobre, le Sommet de l’élevage investira la Grande Halle d’Auvergne avec une ambition : célébrer l’élevage malgré les difficultés et incertitudes qui planent sur ce secteur.
À moins de trois mois du coup d’envoi du 25e Sommet de l’élevage, les organisateurs ont mis les bouchées doubles, pour tirer un trait définitif sur la précédente édition “catastrophique, car marquée par l’absence des animaux”, retenus sur les exploitations en raison de la FCO. Pour le président du salon, Jacques Chazalet, “en cette période où l’élevage connaît des difficultés, il est impératif qu’une manifestation comme le Sommet redonne du baume au cœur aux éleveurs”. Car pour lui comme pour bon nombre de responsables professionnels, tout n’est pas perdu, loin s’en faut. L’élevage français a des atouts à promouvoir, un savoir-faire en matière de production et de génétique, dont le Sommet de l’élevage est la vitrine.
Au Zénith
Pour 2016, la manifestation a donc à nouveau mis les petits plats dans les grands pour accueillir, comme il se doit, les visiteurs français, européens ou étrangers en quête d’informations ou de business. C’est ainsi dans la prestigieuse salle du Zénith, jouxtant la Grande Halle d’Auvergne, que seront organisés l’ensemble des concours et présentations animales des races allaitantes. Du jamais vu, qui promet un spectacle de haute volée ! Parmi les rendez-vous à ne pas manquer : le National charolais. Organisée pour la troisième fois dans le cadre du Sommet de l’élevage, cette compétition rassemblera les 400 plus beaux spécimens de la race. Première race à viande en France et en Europe, elle représente aujourd’hui 1,6 million de vaches, soit 20 % du cheptel français et 25 % de l’effectif en Europe. Au Sommet, à l’issue des prix de championnat, le jeudi 6 octobre, Charolais Expansion organisera en collaboration avec le herd-book, une vente aux enchères d’animaux génotypés(1). Côté laitier, le public ne sera pas en reste puisque le Sommet recevra deux évènements d’envergure : une confrontation européenne de la race simmental et un challenge France de la prim’holstein.
Fine fleur de l’élevage
“Chaque année, le Sommet s’impose un peu plus comme l’évènement national de référence de la filière laitière du Sud de la France”, se félicite le commissaire général, Fabrice Berthon qui annonce 550 bovins lait présents, qui s’ajouteront aux 750 bovins viande, 400 ovins et 300 équins en concours ou en présentation. En ovins, quatre concours interrégionaux seront proposés : ceux des races texel, suffolk, charollais et Île-de-France. En marge du Sommet, comme chaque année, une trentaine de visites d’élevage et de sites agro-industriels seront organisées, notamment à destination des délégations étrangères, “très friandes de découvrir les pratiques d’élevage in situ”, témoigne Benoît Delaloy, responsable international de la manifestation auvergnate. En 2016, 4 000 visiteurs internationaux sont attendus provenant de 75 pays.
Élevage chinois et iranien
Pour la première fois, des acteurs du secteur de l’élevage chinois et iranien participeront au Sommet. Des Colombiens sont aussi attendus, la Colombie étant l’invité d’honneur de la 25e édition. En provenance d’Afrique, d’Europe, des pays du Maghreb, de Russie, du Mexique…, le public étranger trouvera sans aucun doute au Sommet de quoi alimenter son carnet d’adresses. D’autant qu’au total, plus de 1 400 exposants, dont 270 étrangers, seront fidèles au rendez-vous européen des professionnels de l’élevage. Au terme d’un quart de siècle d’existence, le Sommet est devenu un passage obligé, que les organisateurs entendent bien renforcer en aménageant de nouveaux espaces. Ainsi, dès l’an prochain, le Sommet augmentera sa surface d’exposition de 30 000 m². “À terme, on devrait s’acheminer vers la construction d’un second hall d’exposition”, explique Jacques Chazalet, qui a poursuivi les tractations entamées sous la précédente mandature, avec la nouvelle équipe du Conseil régional, propriétaire des lieux. Des aménagements qui devraient donner un nouvel élan au salon ; et des perspectives de développement qui jusque-là avaient du mal à se concrétiser faute de place… (1) Ouvert à l’ensemble des catégories présentes en concours, la sélection des animaux s’est déroulée mi-juin et un pré-catalogue de vente est disponible sur le site www.charolaise.fr
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
Droits de reproduction et de diffusion réservés.