Rézo du Pays de Murat, déjà vingt ans d’échanges
Le Réseau d’échanges réciproques et de savoirs du Pays de Murat fêtera le 30 novembre deux décennies de lien social et d’entraide sur la seule base que chacun à quelque chose à proposer et à recevoir.
Le Réseau d’échanges réciproques et de savoirs du Pays de Murat fêtera le 30 novembre deux décennies de lien social et d’entraide sur la seule base que chacun à quelque chose à proposer et à recevoir.
Souvent, on y vient et on y reste! Le Rézo de Murat, réseau d’échanges réciproques et de savoirs est un tiers-lieu comme on en cherche de plus en plus... pour échanger, briser l’isolement, vivre ensemble. «Cela fait du bien», confirme-t-on au bureau de l’association en plein préparatif du vingtième anniversaire prévu le samedi 30 novembre (voir encadré). Créé à partir du RERS de Saint-Flour, le Rézo du Pays de Murat, ainsi baptisé depuis quelques années, est installé dans la résidence Salson, mise à disposition par la ville, dans la rue du Faubourg Notre-Dame.
Alors c’est quoi un réseau d’échanges réciproques et de savoirs? C’est un espace de rencontre destiné à renforcer le lien social et la solidarité. La structure associative est portée par ses adhérents. Certains projets d’envergure permettent l’obtention de subventions spécifiques. Le Rézo de Murat appartient à la fédération nationale et se doit de contribuer au travail inter-réseaux avec des rencontres régulières au moins au niveau régional.
On a tous des talents cachés
Chacun a quelque chose à partager, des connaissances, des savoir-faire»
Tout le monde peut venir. Le but consiste à partager ses savoirs. Ceci n’est pas un critère discriminatoire. «Chacun a quelque chose à partager, des connaissances, des savoir-faire», insistent les deux co-présidentes, Malika Messaoudi et Carole Dubois, qui elles-mêmes ont un jour poussé la porte du Rézo par simple curiosité et sont finalement restées. D’ailleurs ce qui pourrait apparaître comme une contrainte de devoir ainsi s’impliquer activement, a la vertu de dévoiler les richesses de chacun même les plus modestes et de valoriser chaque personne qui peut apporter quelque chose à l’autre».
Secrétaire et animatrice du Rézo depuis six mois, Marie Montarnal a pour mission de dévoiler ces talents cachés. «Nous avons les outils pour détecter les atouts de chaque personne, explique-t-elle. Les choses viennent petit à petit mais, nous dévoilons parfois aux gens leur potentiel.» «Nous sommes là pour valoriser sur un plan d’égalité», complète Florence Mallet, actuelle trésorière de l’association. Ainsi, et la liste est loin d’être exhaustive, les adhérents du réseau proposent à Murat, des échanges dans les domaines de la photo, du dessin, de l’informatique, du chant, du yoga, du tango, de la méditation, du bricolage, du tricotage, de l’anglais, de la découverte de la nature, de l’apiculture, du jardinage, des gestes de premiers secours... Annette Pouget, une des premières adhérentes garde un souvenir ému de son soutien à l’apprentissage du français pour une jeune réfugiée syrienne.
Développer le lien social
En milieu rural ou pour les plus âgés, c’est aussi rompre l’isolement»
Les échanges sont possibles en duo ou en collectif comme par exemple avec les ateliers cuisine. Il doit y avoir réciprocité comme l’indique la charte des réseaux. Elle est essentielle. Celui qui reçoit doit donner à son tour. Le système se veut le plus participatif possible. Pour cela, il suffit de devenir membre au prix d’une cotisation à un euro.
Chacun vient avec sa capacité de partage. On peut proposer de l’initiation ou du perfectionnement en fonction de son niveau et des attentes de celui qui reçoit. Les locaux sont également propices pour des temps de discussion et de rencontre. Actuellement, un projet important concerne la maternité, la parentalité et la petite enfance avec l’aide de la MSA et de la Caf. «Cela implique beaucoup de monde avec des intervenants extérieurs sur les différents sujets», précise Marie Montarnal.
Les participants sont originaires de Murat et des communes environnantes. Ils sont un peu plus d’une soixantaine cette année. C’est moins qu’à une époque. La crise Covid est passée par là. Alors l’équipe actuelle tente de redynamiser le Rézo, en le rendant plus visible dans la cité. «Un autre de nos objectifs est de participer à l’animation du territoire», ajoute Malika Messaoudi. Le Rézo s’adresse à tout le monde, jeunes et moins jeunes, de tous les milieux sociaux pour partager, rencontrer, découvrir et agir.»
Quand on s’installe dans une petite ville, on a envie de proximité avec les autres», constate la co-présidente. Dans un monde de plus en plus virtuel, nous proposons du lien social, de la solidarité, du vivre ensemble, de la convivialité et cela fait du bien!». «En milieu rural ou pour les plus âgés c’est aussi rompre l’isolement», complète Carole Dubois.
En savoir plus : https://www.lerezo-murat.fr