Vaccinez vos animaux dès à présent !
Le 13 novembre, le GDS Haute-Loire organisait une réunion technique sur une exploitation ovine située à Venteuges. Objectif : faire un point sanitaire et répondre à toutes les interrogations des éleveurs en matière de FCO et de MHE.
Le 13 novembre, le GDS Haute-Loire organisait une réunion technique sur une exploitation ovine située à Venteuges. Objectif : faire un point sanitaire et répondre à toutes les interrogations des éleveurs en matière de FCO et de MHE.
Jeudi 13 novembre, les éleveurs, les OPA partenaires, les vétérinaires du secteur et des représentants de l'administration et du laboratoire Terana étaient invités à rejoindre le Gaec des Randolettes à Venteuges où se déroulait un temps d'échange technique, orchestré par le GDS Haute-Loire, sur les épizooties FCO et MHE.
Vaccination anticipée
Et cette exploitation n'avait pas été choisie par hasard, alors que bon nombre d'exploitations ovines et bovines du département ont subi, ou subissent encore, de plein fouet les assauts du sérotype 8 de la FCO, au Gaec des Randolettes aucun cas n'a été constaté sur ses 550 brebis Lacaune et 170 agnelles. Seuls deux animaux sont morts au mois de juillet, avant l’arrivée de la FCO (donc n’ont pas donné lieu à des analyses).
Un tour de force ? Certes, mais c'est surtout le résultat d'une vaccination anticipée comme le rappelle Rébecca Richard, vétérinaire à Saugues : "c'est l'une des exploitations qui a vacciné le plus tôt (le 26 février). La pénurie de vaccins était déjà là puisque nous avions commandé les vaccins en novembre 2023 et ils ne sont arrivés qu'en février. On a donc pu mettre en place la vaccination suffisamment tôt, avant l'arrivée de la FCO, dans les élevages qui le souhaitaient". Résultat : au Gaec des Randolettes "la vaccination a été efficace avec 0 cas de FCO alors que le canton de Saugues a connu comme dans le reste du département des taux importants de mortalité et de morbidité, en mouton et en bovins".
Habitués aux ruptures de stocks
Du côté des associés du Gaec, Noël Eymard explique que la vaccination avait été bien anticipée : "En octobre 2023, on a su que quelques cas de FCO-8 étaient survenus sur des bovins. Nous avons alors décidé de désinsectiser toutes les brebis qui se trouvaient en extérieur. Mais vu le travail et le coût de cette intervention, nous ne voulions pas reproduire ce type de traitement l'année suivante. Notre vétérinaire nous a alors conseillé la vaccination.". Habitués aux ruptures de stocks, ces éleveurs qui vaccinent régulièrement contre la salmonellose, la pasteurellose, prennent toujours soin de passer commande bien à l'avance... Au passage, Noël Eymard a invité tous les éleveurs présents à tenir à jour un planning de vaccination, "qui s'avère très utile". Il atteste par ailleurs avoir été alerté par le GDS sur l'arrivée de la FCO. Le président du GDS 43, Thierry Ravel, a d'ailleurs confirmé que sa structure «a régulièrement communiqué auprès des éleveurs sur l'existence d'un risque de l'arrivée prochaine de la FCO comme de la MHE en Haute-Loire et sur l'évolution de la situation, que ce soit dans les pages de notre journal, sur son site internet, lors des assemblées de secteurs du mois de janvier et de son assemblée générale fin mars. Et à chaque fois, le message était le même : vacci- nez !".
950 foyers déclarés
Après un rappel sur le vecteur biologique commun à la FCO et la MHE (le moucheron Culicoïde), Louise Icard du GDS, a fait un point sur la situation actuelle à l'égard de la FCO-8 qui affiche des chiffres records avec 950 foyers déclarés au 12 novembre 2024 (dont 408 en ovins et 542 en bovins) ; une importante surmortalité qui impacte significativement la collecte d'équarrissage (+ 8193 ovins en 2024). Les veaux laitiers sont également très touchés ; la société Saufrex affiche des taux élevés de veaux positifs ces dernières semaines (jusqu'à 17%).
Mouvement d'animaux compliqué
Le GDS a ensuite abordé la question des mouvements d'animaux rendue compliquée par la FCO-3, qui se rapproche de la Haute-Loire, la FCO-8 comme la MHE (la Haute-Loire étant concernée par le corridor de protection qui coupe le territoire en deux parties). La présence de zones régulées sur le territoire, la disponibilité, l'homologation et la prise en charge des vaccins, l'indemnisation des élevages touchés (voir encadré), le GDS et la DDETSPP, étaient là pour répondre aux questions précises et pointues des éleveurs.
Une aide du GDS pour ses adhérents
Dans ce contexte de crise sanitaire aiguë, le GDS a décidé d'attribuer à ses éleveurs adhérents et officiellement déclarés foyers FCO à partir du 1er juillet 2024, une aide pour les échographies ovines, soit une participation de 0.30 euros/échographie réalisée entre le 1er septembre 2024 et le 28 février 2025 ; ce qui représente une enveloppe globale de 30 000 euros.
Enfin, que ce soit le GDS ou les vétérinaires du secteur, tous ont encouragé les éleveurs à vacciner leurs troupeaux dès à présent.