Dorine Pouderoux dans le rôle d'Esmeralda dans le "Bossu de Notre-Dame"
La jeune Murataise Dorine Pouderoux interprète Esmeralda dans “Le bossu de Notre-Dame” actuellement au théâtre de la Gaîté à Paris. Sa passion est née dans le Cantal.
La jeune Murataise Dorine Pouderoux interprète Esmeralda dans “Le bossu de Notre-Dame” actuellement au théâtre de la Gaîté à Paris. Sa passion est née dans le Cantal.
![Dorine Pouderoux](https://medias.reussir.fr/pamac/styles/normal_size/azblob/2024-11/dorine_pouderoux_bp.jpg.webp?itok=L9JLFFOa)
Originaire de Murat, Dorine Pouderoux embrasse une carrière de comédienne à Paris. Elle est à l'affiche de deux comédies musicales "Le Bossu de Notre-Dame" et "La mystérieuse cité d'or".
Son rêve serait d’inviter ses parents à venir la voir jouer au théâtre Mogador, temple parisien des comédies musicales. En attendant, Dorine Pouderoux déroule sa carrière. Elle est actuellement à l’affiche du “Bossu de Notre-Dame”. Elle interprète la belle et fougueuse Esmeralda dans une version revisitée pour le jeune public du chef d’œuvre de Victor Hugo. Elle travaille sous la direction du metteur en scène Olivier Solivérès, Molière 2024 de la mise en scène pour une adaptation du “Cercle des poètes disparus”. “Le bossu de Notre-Dame” est à l’affiche depuis dix ans à Paris, autant dire une référence. Cela devrait durer jusqu’au printemps pour Dorine Pouderoux qui savoure son plaisir, et sa chance de réaliser son rêve de monter sur scène avec passion.
“J’ai de la chance!”
Si son ambition reste pleine et entière pour poursuivre une carrière artistique, la jeune Murataise de 25 ans reste lucide sur le chemin à parcourir. “J’ai de la chance parce que c’est ce que je veux faire depuis que je suis petite, mais la passion ne doit pas faire oublier que c’est énormé- ment de travail ponctué de nombreux échecs”, déclare Dorine Pouderoux, dans un mélange de sérénité, de modestie et d’enthousiasme accroché à chacun de ses sourires. On la voit aussi dans une autre comédie “La mystérieuse cité d’or” au théâtre des Variétés, toujours dans la capitale. Ceci après des dizaines d’auditions, des semaines à mémoriser les rôles et les textes, à travailler le chant aussi bien que la danse. Pour Dorine, tout a commencé à Laveissière, non loin du domicile familial. Elle avait seulement 13 ans. À l’époque, le père Jean- Marie-Luc Brun écrivait une comédie musicale sur la vie de Saint-Géraud d’Aurillac avec comme interprètes une quinzaine de jeunes Cantaliens. La chance s’invite pour la comédienne en herbe de pouvoir toucher du doigt son rêve le plus cher. C’était comme une évidence, déclarait-elle à l’époque. Cette expérience dure quelques étés. Et, de poursuivre : “Il a fallu ensuite que j’annonce à ma mère, j’étais alors au lycée en bac “économie et social”, que je ne voulais pas faire d’études supérieures mais une école pour devenir chanteuse et comédienne comme je l’avais découvert au milieu de la petite troupe du père Brun. Ma mère a dit “oui !” J’ai fait mes valises pour Paris et pour rejoindre le conservatoire et un cursus art de la scène. C’était un véritable challenge pour quelqu’un comme moi. Je ne suis pas issue du milieu artistique. Parfois, je me demande ce que je fais là. Je crois que ma volonté d’y arriver me galvanise. Tout cela a changé ma vie !”
“Cela a changé ma vie”
Sous la protection de sa bonne étoile, Dorine intègre l’école de comédie musicale réussissant le concours d’entrée. “Je ne serai probablement jamais une grande comédienne, mais avec la comédie musicale, il faut savoir tout faire”, s’amuse-t-elle. Et de dévoiler quelques autres envies de faire de la mise en scène, mais aussi et surtout d’écrire ses propres chansons et de les interpréter. Son répertoire prend forme doucement.
Je veux vivre pleinement ma passion"
“Mes propres chansons”
Autant ces dernières années, ses retours dans le Cantal étaient synonymes de travaux divers et variés comme serveuse pour payer ses études, autant désormais, Dorine Pouderoux savoure de pouvoir randonner et profiter de la nature, autres passions qu’elle partage avec le plaisir de la scène. Ces premiers cachets lui permettent de passer un cap et de structurer sa carrière. Depuis un an, elle accompagne Odwad, musicien anglais installé à Pierrefort. “Nous avons fait de nombreux concerts ensemble et j’ai beaucoup appris à ses côtés. J’engrange les expériences, je profite de tout, de chanter avec Odwad autant que de jouer sous la direction d’Olivier Solivérès, pour vivre pleinement ma passion”, évoque Dorine Pouderoux. Elle a aussi chanté dans les Éhpad. “Je suis souvent plus émue dans ces lieux où l’on apporte quelque chose à chaque personne que devant le public du “Bossu” qui vient voir un personnage.” Les années passent vite, très vite. Alors, la Cantalienne veut saisir sa chance de monter encore les marches. Elle n’en oublie pas de savourer chaque instant, chaque rencontre. Son souhait serait de participer à une comédie musicale tout public, encore plus exigeante. Elle est aussi dans l’équipe du festival Caillou Costaud à Pierrefort signe de son attachement à son pays d’origine.