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Le Pérail décroche son IGP

Plus de 25 ans après les premières démarches enclenchées pour obtenir la reconnaissance de son appellation, le Pérail a décroché son IGP en octobre. Il devient la première IGP en lait de brebis. Une grande victoire pour l'ensemble des membres de l'association qui porte ce petit fromage, qu'ils soient producteurs, artisans, fabricants... Une grande victoire qu'ils ont fêtée tous ensemble mercredi 14 décembre à Millau, promue capitale du Pérail.

La grande famille du Pérail était réunie à l'Hôtel de ville de Millau, mercredi 14 décembre pour fêter l'obtention de l'IGP délivrée en octobre par le comité national des appellations d'origine.
La grande famille du Pérail était réunie à l'Hôtel de ville de Millau, mercredi 14 décembre pour fêter l'obtention de l'IGP délivrée en octobre par le comité national des appellations d'origine.
© Eva DZ

Les sourires étaient grands mercredi 14 décembre à l'Hôtel de Ville à Millau. Toute la famille du Pérail était réunie pour fêter un grand événement : l'obtention de l'IGP, indication géographique protégée. Entourés de leurs plus fidèles supporters, les membres de l'association Pérail, producteurs, fabricants, fermiers, artisans, ont été accueillis par Emmanuelle Gazel, maire de Millau qui a fait de sa ville, la capitale du Pérail. « Un choix de raison qui s'inscrit dans notre histoire commune », a-t-elle commenté.
« Très très heureux » de cette reconnaissance obtenue en octobre auprès du Comité national des Appellations d'origine, Sébastien Leclercq, le président accompagné de Pierre Gaillac, vice-président représentant les producteurs, avaient envie de partager ce grand moment avec toutes celles et ceux qui les ont soutenues depuis plus de vingt ans dans cette démarche.

« Une grande famille »
Créée en 1994 à l'initiative de Jean-François Dombre, toujours président d'honneur, l'association Pérail a oeuvré pour la reconnaissance de son fromage emblématique d'un territoire et porteur d'une histoire forte. Il faut rappeler que le Pérail représente aussi un maillon de poids dans l'économie locale : 1 000 élevages répartis sur cinq départements ; 14 fabricants ; 600 hommes et femmes qui participent à la filière ; cinq millions de litres de lait produits par an ; 1 130 tonnes de Pérail commercialisées (dont 9 % en agriculture biologique). « Nous sommes une grande famille ! », a résumé Pierre Gaillac, ému de partager enfin cette reconnaissance avec l'ensemble des acteurs de la filière. Une émotion à laquelle s'associe Sébastien Leclercq : « Nous sommes honorés de vous accueillir pour fêter cet événement majeur tous ensemble ! ».
L'occasion pour les deux responsables de revenir sur le chemin parcouru et sur l'histoire de ce petit fromage doux et rond... Les premières traces de fabrication du Pérail remontent au xive siècle. « Le Pérail est resté pendant longtemps un fromage vivrier de consommation familiale dont la recette se transmettait de génération en génération », retrace Pierre Gaillac. « Au travers des différentes luttes qu'a connues le territoire, notamment l'extension du camp militaire du Larzac, il est apparu nécessaire de protéger les terres et ses richesses. De là est née l'idée d'apporter une identité au Pérail », poursuit-il.

En chiffres

- 1 000 élevages répartis sur les cinq départements.
- 300 litres de lait produit par an, par brebis (soit 70 kg de Pérail).
- 600 hommes et femmes qui participent à la filière Pérail.
- 14 fabricants adhèrent à l'association Pérail.
- 1 130 tonnes produites par an (80 tonnes en AB).
- 120 tonnes de fromages au lait cru.
- 22 meilleurs ouvriers de France.
- 73 % de parts de marché à l'échelle nationale.
- 10 % de parts de marché sur le local.
- 17 % de parts de marché à l'export.
- 70 % de la production commercialisées en grandes et moyennes surfaces.
- 30 % de la production commercialisées en circuits courts (vente directe et crémeries).

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