Portrait Hélène Blaud
Hélène Blaud : cultivatrice de progrès et de solidarité
Originaire des Deux-Sèvres, Hélène Blaud est une figure emblématique du monde agricole français. Présidente de la Section Nationale des Anciens Exploitants (SNAE) de la FNSEA depuis 2020, elle entame son deuxième mandat avec une détermination et un engagement inébranlables.
Originaire des Deux-Sèvres, Hélène Blaud est une figure emblématique du monde agricole français. Présidente de la Section Nationale des Anciens Exploitants (SNAE) de la FNSEA depuis 2020, elle entame son deuxième mandat avec une détermination et un engagement inébranlables.

Un parcours agricole exemplaire
Hélène Blaud a débuté sa carrière agricole aux côtés de son mari et de ses cinq enfants. Leur exploitation, située dans les Deux-Sèvres, comptait 200 parthenaises sur 90 hectares. D'abord conjointe collaboratrice, elle a pris les rênes de l'exploitation lorsque son mari est parti à la retraite. Lorsque son tour est venu, ils ont vendu le cheptel et installé deux jeunes agriculteurs en location sur leur exploitation, assurant ainsi la continuité de l'activité agricole.
Un engagement syndical de longue date
L'engagement syndical d'Hélène Blaud remonte à la sécheresse de 1976, où elle a joué un rôle crucial dans l'organisation de l'arrivée de la paille sur la Gâtine.
Par la suite, elle s'est impliquée à la FDSEA des Deux-Sèvres, devenant rapidement élue à la chambre d'agriculture et vice-présidente de la FNSEA 79. Malgré une carrière bien remplie, Hélène Blaud n'a jamais cessé de s'engager, même après sa retraite.
Elle a intégré la Section Nationale des Anciens Exploitants (SNAE), gravissant les échelons jusqu'à en devenir secrétaire générale, puis présidente.
Les combats syndicaux
La SNAE, section sociale de la FNSEA, se bat depuis plus de 20 ans pour revaloriser les pensions de retraite et atteindre la moyenne des pensions du régime général. L’action syndicale a porté ses fruits, notamment avec la loi Chassaigne 1, qui a permis aux chefs d'exploitation d'atteindre les 85 % du Smic, et la loi Chassaigne 2, qui a revalorisé les pensions des conjoints collaborateurs et des aides familiaux. Autre victoire syndicale à son actif : la prise en compte, dès 2026, des 25 meilleures années dans le calcul des retraites.
Cependant, des défis subsistent. Malgré les avancées, il existe encore un différentiel de 300 € en faveur de la pension de retraite des salariés. L'alignement des conditions d'attribution des minima de pension des membres de la famille des exploitants sur des règles plus favorables du minimum contributif des salariés doit être mis en œuvre au plus vite.
Pour garantir un minimum de retraite décent, il faut une loi visant à supprimer les restrictions qui n'existent pas dans les autres régimes. Il est par exemple inacceptable qu’à la suite du décès du conjoint(e), un (e) veuf (ve) voit sa revalorisation supprimée et sa pension diminuée en raison des plafonds. La demi-part fiscale des veufs (ves) doit être rétablie et pérennisée. Mais la priorité reste la pension des conjoints (tes) à revaloriser en vue d'atteindre les 85 % du Smic.
Recrutement de nouveaux retraités
Le plan d'action pour recruter de nouveaux retraités est un autre défi qu’Hélène Blaud souhaite aborder. Avec le vieillissement de la population agricole, il est crucial de trouver des moyens d'attirer de nouveaux agriculteurs et de soutenir ceux qui souhaitent prendre leur retraite. Cela implique non seulement des mesures incitatives pour les jeunes agriculteurs, mais aussi un accompagnement pour faciliter la transition entre les générations.
Hélène Blaud, avec son expérience et son engagement, est déterminée à faire avancer ces dossiers essentiels pour améliorer les conditions de vie des anciens exploitants agricoles. Les défis sont nombreux, mais avec une voix forte et une détermination sans faille, elle espère apporter des changements significatifs qui bénéficieront à tous les agriculteurs, actuels et retraités.