La viande bio séduit malgré son prix
La commission bio d’Interbev et l’association nationale interprofessionnelle de l’élevage et des viandes viennent de livrer les résultats de leur étude annuelle sur les consommateurs et la viande bio réalisée par l’Ifop.
Cette 4e vague fait apparaître que 96 % des Français interrogés déclarent consommer de la viande, qu’elle soit bio ou pas. Ce chiffre n’a pas changé par rapport à 2017. Pour autant, il existe des variations en termes de régularité : si 21 % en mangent tous les jours ou presque, cette proportion tend à diminuer au fil des années (22 % en 2017, 27 % en 2016 et 28 % en 2015). Parmi les personnes sondées déclarant manger de la viande, 74 % consomment de la viande bio, au moins de façon occasionnelle, soit trois points de plus que l’an dernier. Ce chiffre a augmenté de 15 points en quatre ans. La fréquence de consommation est elle aussi en progression : ils sont 3 % à ne manger que de la viande bio (contre 2 % en 2017) et 24 % le font lorsqu’ils en trouvent (21 % en 2017).
L’enquête, en proposant des questions ouvertes, a cherché les raisons poussant les Français à opter pour la viande bio. Un quart des sondés y associe une image positive liée à la qualité du produit et à son goût. Par ailleurs, l’aspect santé (23 %) est souvent mentionné, en particulier le côté sain de la viande bio. Les consommateurs interrogés évoquent aussi le bien-être animal (15 %) et les conditions d’élevage qualitatives. Le respect de l’environnement est cité par seulement 12 % des Français. Lorsque des propositions sont suggérées aux interviewés, les réponses sont très similaires. Ils associent alors la viande bio au bien-être animal (43 %), à ses bénéfices pour la santé (42 %), à une image positive en termes de qualité et de goût (30 %) ainsi qu’au respect de l’environnement (23 %). Ces qualités découlent de la perception qu’ils ont de l’élevage bio qui leur évoque le bon traitement réservé aux animaux (59 %), des pratiques d’élevage optimales (42 %), des méthodes de production exigeantes (19 %) et une vraie volonté de préserver l’environnement (16 %).
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1480, du 18 octobre 2018, en page 10.